2 automoteurs de pulvérisation pour plus de réactivité

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2 automoteurs de pulvérisation pour plus de réactivité

En matière de protection des cultures, la réactivité est nécessaire. « Plus on attend que la flore se développe, plus il faut de produit », résume le président de la cuma de la Rotonde.

La cuma de la Rotonde dispose de deux automoteurs de pulvérisation, dont un Artec F40. Dans ce secteur du bocage normand, c’est plutôt une originalité de recourir à ce type de matériels qui a pour lui l’argument de l’efficacité.

Les agriculteurs dressent deux constats qui s’opposent plutôt. Ils confortent leur avis sur l’automoteur de pulvérisation, positif. « Globalement, nous avons moins de temps à consacrer à dételer des matériels […] Nous devons être réactifs, particulièrement en phyothérapie. La réussite de l’intervention, et donc l’optimisation des intrants, se joue en effet sur les conditions, et sur la précocité de l’intervention. » Ainsi ses responsables expliquent ce qui fait une originalité de la cuma de la Rotonde pour son secteur de bocage du sud de la Normandie. C’est en automoteur que ses adhérents appliquent leurs traitements.

La cuma pulvérise à l’automoteur depuis 2011

Pour une activité annuelle de 3 000 ha, la coopérative de Milly (50) dispose même de deux automoteurs de pulvérisation. Elle achète le premier en 2011.

Alimentation en eau claire de la cuve de 4 000 l du pulvé automoteur Artec

Grâce au raccordement et une installation adaptée sur l’exploitation, la pompe de l’automoteur n’aurait besoin que de dix minutes pour remplir la cuve de 4 000 l.

Après un modèle Tecnoma remplacé en 2016 par un Matrot de 2010, la cuma s’équipe en 2018 avec un Artec F40 de 2011, contre un investissement de 85 000 € pour celui-ci. « Neuf, ce n’aurait pas été possible. Un tel matériel valait déjà 160 000 € à l’époque », calcule son trésorier, Stéphane Delaunay, justifiant les choix d’une cuma normande dynamique. D’une part celui de l’occasion, et de la vigilance que cela implique sur l’entretien. D’autre part, celui de privilégier la souplesse et la disponibilité, avec deux matériels.

Les responsables de la cuma de la Rotonde avec le pulvérisateur Artec

La cuma de la Rotonde, dans la Manche, dispose de deux automoteurs de pulvérisation. Bruno Gazengel (président), Stéphane Delaunay (trésorier) et Mickaël Picot (responsable de l’Artec F40) font partie des utilisateurs.

La précision optimise la quantité des intrants

Chaque automoteur de pulvérisation fonctionne en groupe distinct. « L’idée est aussi de retrouver les mêmes groupes d’adhérents pour les épandeurs d’engrais derrière », poursuit le président de la cuma de la Rotonde, Bruno Gazengel. Alors que le premier automoteur couvre 27 m, l’envergure du second affiche 36 m. Sur la chaîne, « nous harmonisons ainsi les largeurs. Nous cherchons aussi à améliorer la technique. »
Les dirigeants prennent en exemples le contrôle par GPS et la coupure de tronçons sur ces outils. « Nous évitons par exemple 12 % de surconsommation d’engrais. » En pulvérisation l’évitement du recoupement raisonne de la même manière l’intrant. « On connait la surface du champ qu’il y a à faire, donc ça permet d’ajuster le volume de produit avec précision. Nous avons moins de fond de cuve à gérer », ajoute le responsable du pulvérisateur Artec, Mickaël Picot. Dans leur secteur de bocage vallonné, beaucoup de parcelles ne dépassent pas 3 ha. Surtout, les beaux parallélogrammes parfaits se font rares. Ces fonctionnalités technologiques sont donc d’autant plus pertinentes. Dans ces conditions, les agriculteurs observent par ailleurs l’intérêt du positionnement de la rampe sur l’avant du véhicule. Ils pointent la visibilité et la maniabilité. « Finalement, c’est confortable pour la conduite. »

La coupure de tronçons est une avancée sur ce genre de matériels agricoles

Les 72 porte-buses se répartissent sur neuf tronçons.

Avec les obstacles dans les champs, ils apprécient la rampe avant

« On se fait parfois une montagne de la conduite d’automoteur. Mais globalement, c’est facile à prendre en main : Au bout de deux ou trois campagnes, tout le monde est relativement à l’aise avec. Et même si on change d’automoteur, nous aurons déjà tous pris certains automatismes », se complètent ils encore. Néanmoins, les responsables retiennent l’encombrement sur la route, comme l’une des principales contraintes de leur équipement. « Le danger est surtout sur la route. »

Le pulvérisateur Artec est un des pulvé de la cuma de la Rotonde, en Normandie

La cuma a à chaque fois investit dans l’automoteur de pulvérisation pour solutionner une problématique de traction disponible pour intervenir en roues étroites dans les maïs.

L’automoteur est tout de suite prêt

« La force de notre système avec l’automoteur, c’est que nous sommes très rapides à la mise en œuvre », tranche en revanche le responsable. La très grande majorité des adhérents réalise ses interventions avant la traite du matin ou après celle du soir. Préparatifs et transport inclus, « on fait 25 ha en deux heures et demi. Nous avançons presque à 10 km/h. Ça fait du débit de chantier. », apprécie Mickaël Picot.
Grâce à l’installation de cuves sur les exploitations, la pompe ne mettrait que dix minutes pour prélever les 4 000 l d’eau claire de sa capacité maximale. « Et nous n’avons souvent besoin que de 3 000 l au grand maximum », ajoute le référent. Les utilisateurs apprécient de la même manière la circulation semi continue : « La rampe est tout de suite pleine quand ont entre au champ. » Le président met pour sa part en avant « le système d’incorporation », qui fait que la préparation de bouillie se fait en sécurité vis-à-vis du risque d’émanations.

Toute la préparation est centralisée sur le pulvé automoteur

Le système de remplissage et d’incorporation du produit de traitement sécurise l’opérateur.

Deux pulvés automoteurs, pour 3 000 ha, performants en coût

À chaque campagne, la cuma facture ses groupes en fonction des dépenses sur chaque automoteur de pulvérisation. L’hectare peut ainsi revenir à 10 €, ou à quasiment 20 €. « Généralement, on atterrit autour de 13 ou 15 €/ha », résume le trésorier. « Tant que nous restons sur ces coûts, il ne devrait pas y avoir de raisons de changer nos fonctionnements », complète le président.

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