Avis sur l’Amazone Pantera 4504 : une machine un cran au-dessus
L’automoteur de pulvérisation est un outil présent dans la cuma depuis 2010. Tout commence avec deux adhérents qui prennent la décision de se séparer de leurs pulvérisateurs individuels. « Les matériels étaient vieillissants, explique Sacha Meyer, adhérent de la cuma et responsable de l’activité pulvérisation. Nous avons des cultures de maraîchage en plein champ qui demandent des traitements réguliers. Cela nécessitait de monopoliser un tracteur pour chaque exploitation pour ce travail. »
À l’époque, comme les adhérents recherchent plutôt la simplicité, leur choix se porte sur un automoteur Laser de chez Tecnoma. « Cet automoteur permettait d’embarquer 3 000 l, soit entre 30 et 50 % de plus que les anciens pulvérisateurs présents sur les exploitations. Avec un automoteur, on démarre et on va travailler, plus besoin d’atteler un pulvérisateur. C’est un véritable gain de temps », souligne l’agriculteur.
Miser sur la technologie embarquée

Sacha Meyer, adhérent de la cuma des Craux se réjouit d’avoir fait le choix de l’automoteur. (© Entraid Médias)
Après 15 ans de bons et loyaux services, voici venu le temps du renouvellement. « Il n’y avait pas de problèmes particuliers, mais on va dire qu’il était obsolète par rapport aux technologies embarquées disponibles aujourd’hui, note-t-il. Nous avions juste un DPAE et ce n’était plus suffisant. Pour le nouvel automoteur, nous avons pris un modèle Amazone, la marque la plus représentée chez tous les concessionnaires de notre département. Nous n’étions pas focalisés sur une marque en particulier, mais souhaitions avoir de la disponibilité concernant les pièces. Nous sommes aussi allés voir la machine travailler et cela correspondait à nos attentes. »
Avis sur l’Amazone Pantera 4504 : le choix du « toutes options »

Pour une bonne maîtrise de la technologie embarquée, chacun des cinq adhérents de la cuma ont suivi une formation individuelle durant une journée entière. (© Amazone)
L’automoteur Amazone Pantera 4504 est arrivé à la cuma, il y a deux mois. Coût de l’investissement : 370 000 €. « C’est vrai que quand on annonce le prix, cela peut paraître cher, avoue Sacha Meyer. Mais nous sommes cinq adhérents à l’utiliser et nous traitons environ 1 000 ha/an. Vu la fréquence des traitements sur nos cultures, un investissement en individuel serait supérieur à 200 000 € pour chacun. Il faut compter un tracteur dédié et le pulvé dont la contenance serait bien inférieure aux 4 500 l du Pantera. »
Les adhérents voulaient aussi plus de technologie. « Nous avons fait le choix du ‘toutes options’ », assume-t-il, avant de préciser : « C’est un vrai changement par rapport à l’ancien automoteur. Autoguidage GPS, modulation de dose à partir de la cartographie, coupure buse par buse, suivi automatique du sol par la rampe, voie variable hydrauliquement… tout cela apporte plus de précision, plus de confort, des débits de chantier plus élevés et encore du temps de gagné. »
Les cinq adhérents conduisent l’automoteur. « Pour cela, nous avons suivi une formation avec un technicien de la marque. Une journée entière par personne. C’est le minimum pour prendre en main, utiliser et valoriser des technologies embarquées que nous avons payées. » Aussi, pour Sacha Meyer, le nombre de passages du pulvérisateur va être amené à augmenter dans les années à venir. « En maraîchage, on utilise de plus en plus de biostimulants, de plus en plus de produits bio. Les rotations de l’automoteur vont augmenter et nous allons rapidement dépasser les 1 000 ha/an », prédit-il.
Poursuivre la mutualisation des matériels
La prochaine étape de la cuma est de poursuivre la mutualisation des matériels. « Des matériels que nous avions en propre seront peut-être mutualisés à l’avenir. Par exemple, pas encore de tracteur en commun, mais pourquoi pas ? Nous sommes sur des exploitations avec des tracteurs qui parfois ne dépassent pas les 250 h/an. Un modèle avec plus de puissance et des outils plus larges pour plus de débit de chantier va nous permettre, en plus des économies réalisées, de gagner du temps comme avec l’automoteur. Or le temps, c’est ce qui nous manque le plus. Nous en avons besoin pour répondre à l’augmentation de plus en plus importante de la charge administrative et aussi pour surveiller les cultures. Notre métier est d’être dans les champs », estime l’agriculteur.
Verdict de l’avis sur l’Amazone Pantera 4504
Les plus
- De la technologie embarquée qui apporte une très grande précision des traitements ;
- Un débit de chantier élevé qui permet de gagner un temps précieux pour, par exemple, la surveillance des cultures ;
- Un confort de travail avec un poste de conduite jugé très bien équipé.
Les moins
- Un matériel très technologique avec impossibilité pour l’utilisateur de réparer. Seul le concessionnaire peut intervenir dans les horaires d’ouverture.
L’automoteur de pulvérisation de la cuma des Craux en chiffres
- Investissement Automoteur Amazone Pantera 4504 + : 370 000 €
- Subvention régionale : 25 %
- Amortissement : 10 ans
- Estimation du coût / ha : 35 € sans GNR
- Conduite par les adhérents après formation individuelle
- Caractéristiques techniques
- Cuve : 4 500 l
- Rampe : 27 m
- Puissance : 218 ch
- Voie variable hydrauliquement de 1,80 m à 3,20 m
- 4 Roues motrices et directrices
- Coupure automatique buse par buse
- Autoguidage et modulation de dose via la cartographie
- Rampe avec suivi automatique du terrain
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