Un semoir inédit en Corrèze

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Un semoir inédit en Corrèze

Deux des membres de la cuma du canton de Seilhac (ici sur la droite) en présence du constructeur (sur la gauche).

La cuma du canton de Seilhac vient de faire l’acquisition d’un semoir Novag, un outil de fabrication française encore peu connu en France.

MecaElevage a rassemblé beaucoup d’agriculteurs le 28 avril dernier à St Mexant. La démonstration de sur-semis de prairies a été l’un des temps forts de cette journée. A cette occasion, le semoir Novag est entré en scène. Le modèle en démonstration, le T 450 CT, était celui de la cuma du Canton de Seilhac. L’appareil est arrivé depuis très peu de temps dans le groupe. Les adhérents commencent juste à apprivoiser cet engin de 4,50m de largeur (3m replié pour le transport sur route) spécialement conçu pour le semis direct.

Un cahier des charges exigeant

«Nous avons élaboré un cahier des charges précis avant d’investir» précise Cédric Pierre, l’un des moteurs du groupe. La cuma s’est renseignée longuement pour trouver le type de semoir adapté à ses besoins. Cinq adhérents sont engagés sur ce nouveau semoir Novag. Une marque qui existe depuis plus de 10 ans maintenant, mais qui est quasiment inconnue dans le paysage agricole local. Même si le constructeur n’est pas si loin, puisqu’il est basé en Deux-Sèvres.

230ha par an

La surface prévisionnelle du groupe est de 230ha par an. Les adhérents concernés, souhaitent un semoir polyvalent adapté aux différents espèces végétales implantées en pur ou en mélange dans la cuma : prairies, couverts végétaux, méteils, maïs, céréales… Les adhérents voulaient aussi un outil capable de déposer la graine à la profondeur requise. Et quel que soit le type de sol «La profondeur est réglée par le mécanisme des roues de jauge de l’élément. La force d’appui est ensuite automatiquement ajustée au travail, en fonction de la résistance du sol, afin de maintenir une profondeur de semis constante et une fermeture parfaite du sillon» argumente à ce propos le constructeur.

Le semoir en démo à MécaElevage le 28 avril dernier à St Mexant

Le réglage automatique du terrage s’effectue via un système électronique, qui analyse les données transmises via des capteurs placés sur certaines roues de réappui. «La pression hydraulique dans les vérins des éléments augmente automatiquement dans les sols durs et diminue automatiquement dans les sols meubles, mais la force de fermeture sous les roues de réappui restera toujours constante» indique le constructeur sur son site internet.

Jusqu’à 4 produits en même temps avec le semoir Novag

Autre élément qui a séduit le groupe: l’outil qui combine dents et disques, peut opérer dans les champs ayant des résidus denses en surface. Enfin, l’appareil a la capacité de réaliser jusqu’à quatre distributions de produits : semences, engrais, petites graines, anti-limaces… Seuls 2 à 3 adhérents conduiront cet outil assez sophistiqué. Ainsi que le chauffeur de la cuma. L’appareil est imposant. Il pèse 8t. Près de 10t quand on y ajoute les masses additionnelles qui permettent de faciliter la pénétration si nécessaire. Cela demande une forte puissance de traction: 200ch minimum.

Enfin, le prix d’achat peut réfréner les envies. Le semoir Novag acheté par la cuma du canton de Seilhac vaut 150.000€. Heureusement, la cuma est parvenue à décrocher une aide PCAE pour ce matériel en phase avec la démarche agronomique d’arrêt du labour, entreprise depuis plusieurs années dans le groupe.

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