Les ensilages de maïs 2025 se terminent à la cuma du Piedmont en Isère. Contrairement à d’autres secteurs, pas d’irrigation pour les maïs de la cuma. Pour Cédric Giroud, le président, « le résultat n’est pas catastrophique. L’année dernière était une année exceptionnelle avec une très belle récolte 2024. Cette année, nous avons des résultats qui sont de 20 % inférieurs à une année normale. Un orage en juillet et de la pluie en août étaient bienvenus pour sauver la récolte. »
Des semis plus précoces pour les ensilages de maïs 2025

Pour maintenir des rendements acceptables, une des solutions est d’effectuer des semis précoces pour obtenir des maïs fécondés avant les premiers coups de chaleur. Un pari qui reste risqué. (© Entraid Médias)
Comme beaucoup, les coups de chaleurs de la fin juin et de la mi-août impactaient la culture de maïs. Avec des coups de chaleur de plus en plus nombreux, le maïs non irrigué a-t-il encore de l’avenir ? « C’est un sujet dont nous parlions récemment avec le contrôle laitier. Il faudrait trouver autre chose mais quoi ? »
La parade mise en place par les adhérents est de semer très tôt. « Dès que les conditions sont favorables en avril, on se lance, témoigne Cédric Giroud. Le développement du maïs est alors suffisant pour résister aux coups de chaleur de fin juin début juillet. Le risque c’est d’avoir trop de pluie et une baisse des températures après un semis précoce. La conséquence est de perdre le bénéfice du semis précoce et d’amputer très tôt le potentiel de la culture. »
Compter sur les réserves de l’année dernière

Si dans certains cas les orages ont sauvé la culture, pour d’autres ils étaient synonyme de grêle avec de gros dégâts à la clé. (© Entraid Médias)
Les ensilages de maïs 2025 ne resteront pas dans les mémoires. A la cuma de la Panouille, dans le nord de la Loire, la récolte tarde à démarrer. Pas à cause d’un manque de maturité mais l’arrivée de la pluie empêche l’entrée des engins dans les champs. « Sur notre secteur, il y a uniquement du maïs non irrigué, indique Régis Valorge, trésorier de la cuma. A la cuma nous sommes beaucoup sur des semis tardifs derrière ray-grass. Les conséquences sont des avortements à cause des fortes chaleurs. Suivant les dates de semis la récolte ne sera pas terrible. »
Mais sera-t-elle suffisante pour passer l’hiver ? « Oui grâce au stock de l’année dernière. Mais on ne peut pas compter sur des stocks de report tous les ans. Si l’année prochaine est mauvaise, il n’y aura pas de stock. Le maïs non irrigué est un risque de plus en plus important chaque année. Beaucoup ont la même réflexion. »
Difficile même avec l’irrigation

Avec les gros coups de chaleur, l’irrigation a permis de limiter les pertes. (© Entraid Médias)
En Haute-Loire, la cuma du Courgoux irrigue une partie des maïs. Mais même les parties irriguées souffrent des fortes chaleurs. « Nous sommes sur des retenues collinaires », indique Didier Martel, président de la cuma. « Pour des années avec des gros coups de chaleur, il faut pouvoir apporter une dose d’irrigation supérieure. Le dimensionnement des retenues collinaires ne le permet pas. C’était une année difficile à gérer avec une récolte qui s’annonce très moyenne. »
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