Semer son colza et faire face aux ravageurs

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Semer son colza et faire face aux ravageurs

Pour limiter le développement des limaces dans le colza, l'une des solutions est de travailler le sol à sa surface.

Semer son colza n'est pas toujours chose aisée. En plus des conditions climatiques qui peuvent être sèches, l'arrivée des ravageurs, dont la limace fait partie, peut engendrer de fortes pertes. Notamment en agriculture de conservation.

« En France, 80 % des dégâts provoqués par les limaces proviennent des limaces grises, explique Florent Hugon, responsable produit semis chez Horsch. De fortes attaques après le semis du colza ou à la levée peuvent conduire à la destruction d’une partie du peuplement. Si les carabes participent à la régulation naturelle des limaces, leur présence n’est généralement pas suffisante pour limiter significativement ce fléau. De plus, les insecticides utilisés ne sont aucunement sélectifs vis-à-vis de la faune auxiliaire, notamment des carabes. »

L’une des solutions est de perturber l’environnement de ces limaces, parfois favorisé par une fraîcheur notable des sols recouverts de paille. Pour cela, l’utilisation d’une herse étrille peut être judicieux. Il est également possible de protéger les semences avec des anti-limaces incorporés dans la ligne de semis directement.

Détruire les galeries

Autre fléau, le campagnol. Pour tenter de le faire fuir, le travail du sol entre 5 et 10 cm de profondeur est souvent préconisé. Le but étant de détruire les potentielles galeries.

« Bien connaître son semoir, pour tirer profit de ses atouts tout en appréhendant ses limites, est une des clés de la réussite du semis du colza, estime le responsable de chez Horsch. Les semoirs à dents, en dégageant le sillon, réduisent la présence de paille dans la ligne de semis. Toutefois, avec un semoir à dents, la germination d’adventices et de repousses est plus importante qu’avec un semoir à disques. »

Localiser l’engrais lors du semis du colza

Point noir d’un moindre travail du sol: une minéralisation plus faible de l’azote du sol. « Pour compenser, il est nécessaire de réaliser un apport d’engrais au plus près des racines, lance Florent Hugon. L’apport combiné d’azote et de phosphore, localisé dans la ligne de semis, va permettre d’obtenir un développement rapide et vigoureux du colza, qui sera ainsi moins sensible aux attaques des altises. »

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