Dordogne : des vendanges calées « au millimètre » à la cuma du Besajou

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Dordogne : des vendanges calées « au millimètre » à la cuma du Besajou

Daniel Le Naour, président de la cuma du Besajou.

La cuma du Besajou a été fondée par des éleveurs autour d’une ensileuse fin 1977, mais quatre ans plus tard, c’est l’arrivée d’une machine à vendanger qui a permis de fédérer davantage d’adhérents dans ce secteur du Bergeracois.

Si aujourd’hui, de nouvelles activités continuent de se développer au sein de la cuma du Besajou (à l’instar de la fenaison), la viticulture reste une activité fédératrice. Ceci grâce à un degré élevé d’organisation notamment lors des vendanges. « Auparavant, nous organisions des réunions hebdomadaires pour planifier les chantiers de vendanges », relate Daniel Le Naour, l’actuel président de la cuma (et fils de l’un des cinq fondateurs). « Elles duraient à chaque fois 2 ou 3 heures. Mais dès le lendemain, tout était bouleversé par tel ou tel évènement. En bref, nous perdions du temps. »

Des vendanges bien huilées à la cuma du Besajou

Le groupe fonctionne complètement différemment aujourd’hui : « Nous vendangeons 350 ha avec nos deux machines Grégoire, équipées de trieurs. Une grosse partie (environ 200 ha) vont à la Cave des vignerons de Sigoulès. Et je gère tout par téléphone, avec un tableau hebdomadaire », résume Daniel Le Naour.

Chaque branche d’activité, à la cuma du Besajou, est organisée de la sorte : les chantiers, lors des pics de travail, sont coordonnés à la fois par un adhérent (souvent l’un des plus gros utilisateurs sur cette activité) et un chauffeur. « Pour ce qui concerne les vendanges, je fonctionne en lien étroit avec les responsables techniques de la Cave. Nous travaillons avec quatre chauffeurs, dont mon fils et un adhérent. Leur disponibilité est très importante dans l’organisation. Je connais très bien les priorités des adhérents ainsi que les caractéristiques de leurs parcelles… mais aussi leurs habitudes ! »

Ces calages peuvent bien sûr dépendre du mode de culture (blanc ou rouge, bio ou conventionnel), des surfaces totales à vendanger, des distances à parcourir ou bien de l’organisation de l’exploitation de chaque viticulteur. « J’essaie de prévenir les adhérents le plus tôt possible, en cas de changement, car derrière, il y a des équipes », explique le président.

Organisation des vendanges

Dans la cabine de l’une des deux machines à vendanger.

De la souplesse dans les deux sens

« De leur côté, les adhérents se sont bien habitués à ce fonctionnement, d’autant plus qu’ils s’y retrouvent. Typiquement, ils m’appellent pour savoir à quel moment le chauffeur passera. Parfois, il m’arrive de les devancer car je vois qu’en fonction de leurs priorités, les créneaux se réduisent. »

Autres paramètres à prendre en compte : « Nous avons un gros adhérent, donc la cuma vendange chez lui tous les deux jours », précise-t-il, avant d’ajouter : « Quelques-uns vendangent à la main en semaine et à la machine le week-end. Les caves ne sont pas ouvertes le dimanche. Plus généralement, nous travaillons sur un large périmètre d’environ 20km. Les temps de transport sont parfois élevés.

Sinon, les vendanges s’étalent sur six semaines, mais la période la plus complexe commence quand nous devons simultanément récolter les blancs et les rouges. » En revanche, le fait de s’appuyer sur deux machines à vendanger permet, en cas de souci sur l’une d’entre elles, de continuer à assurer le chantier dans les délais, quitte à ajuster à la marge.

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