Epandage de lisier en biosécurité

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Epandage de lisier en biosécurité

Epandre le lisier de volailles oui, mais sous conditions…

Suite à l’épidémie d’influenza aviaire dans le Sud-Ouest l’hiver dernier, un arrêté biosécurité a été publié le 8 février 2016, qui prévoit des modalités particulières d’épandage des déjections avicoles, notamment le lisier produit par les canards à rôtir ou de gavage.

Cet arrêté concerne tous les producteurs de volailles (chair, repro et ponte), de pigeons et de gibiers. Parmi les mesures de biosécurité renforcées (sanitaires, désinfection…), certaines concernent les modalités d’épandage du lisier, en particulier celui produit par les canards à rôtir ou de gavage.

•Ainsi il est dorénavant interdit d’épandre du lisier avec une tonne équipée d’une buse palette pour éviter les risques de diffusion du virus par aéro-aspersion. Il faut impérativement que le lisier soit enfoui pour éviter le contact avec les oiseaux sauvages qui pourraient être des vecteurs de la maladie en allant se poser sur les parcours. L’utilisation d’une tonne équipée d’enfouisseurs (disques, dents, coutres circulaires…) est donc préconisée, mais ceci nécessite une forte puissance de traction et n’est pas toujours envisageable dans certains types de sol.

•L’autre alternative consiste à épandre avec des tonnes équipées de pendillards descendants au ras du sol à la condition que cela soit suivi d’un enfouissement immédiat par un labour ou un passage de cover-crop. Ceci risque de limiter les surfaces d’épandage disponibles, notamment chez les agriculteurs qui épandaient du lisier en sortie d’hiver sur des céréales.

•Une réflexion est donc à mener au sein des cuma pour voir l’intérêt d’investir dans ce type d’équipement, sachant que des dispositifs d’aides existent sous certaines conditions pour l’achat de matériel d’enfouissement immédiat des effluents dans le sol.

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