La cuma attise l’innovation et la motivation

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La cuma attise l’innovation et la motivation

La bineuse Stekeete de la cuma des Prés possède un système de guidage par interface et caméra.

La nouvelle bineuse de la cuma des Prés, au cœur de la Seine-Maritime, introduit de la technologie de pointe. Elle pose des défis et nourrit en même temps des perspectives motivantes pour ses jeunes responsables.

La cuma répond au besoin des adhérents. À écouter son président, la méthode est simplissime. « Nous écoutons les besoins, les propositions, et si le groupe trouve le projet pertinent – vote à l’appui –, on se lance », explique Thomas Delahais. C’est ainsi que la bineuse de la cuma des Prés arrive à Bréauté au printemps 2022. À partir des trois devis qu’elle a étudiés, la cuma retient un modèle Steketee. Celui-ci bine en six rangs écartés de 45 cm, avec un système de guidage par interface et caméra.

Une bineuse Steketee avec caméra

C’est en réalité sa seconde bineuse puisque la cuma possédait déjà un outil Monosem. Néanmoins, les utilisateurs de celui-ci cherchent avant tout à valoriser l’effet stimulant de l’intervention pour la croissance de leurs maïs, selon le responsable. Il explique que le nouvel équipement devra répondre à des exigences tout autres sur le plan du désherbage.

L’exploitation du président compte parmi les sept engagées dans l’activité. Ici l’objectif était de concilier la certification bio et la culture de betteraves. Pour développer cette dernière, l’agriculteur voyait surtout deux possibilités.

« Soit nous partions avec une ETA en convenant peut-être en amont de réaliser trois passages. Soit nous investissions en cuma. » Cette dernière option offrait l’avantage aux cultivateurs de mieux maîtriser et adapter leurs plans de désherbage. « Nous étions trois à vouloir une bineuse, se souvient Thomas Delahais. Nous avons organisé une première réunion en juin 2021. » La suite, on la connaît.

Pprésident, chauffeur et trésorier autour de la bineuse de la cuma des Prés

Jean-Emile Bailhache, principal chauffeur de la nouvelle bineuse, Thomas Delahais, le président, et Pierre-Sébastien Malo, le trésorier (de gauche à droite.

Un enjeu pour la cuma était par ailleurs de ne pas nuire à l’activité pré-existante qui tourne avec un matériel amorti, pour moins de 5 €/ ha. L’intérêt de l’ensemble que la cuma des Prés achète en 2022 est que c’est l’interface de guidage qui porte la caméra, et qu’elle est compatible avec l’ancienne bineuse.

Ainsi, le groupe conserve un outil prêt pour le maïs quand l’autre est réglé pour la betterave. « En un quart d’heure, on attelle la bineuse sur l’interface », poursuit Thomas, avec le trésorier de la cuma, Pierre-Sébastien Malo. Pour inciter l’usage du guidage, les responsables aspirent à ce que le tarif de l’interface reste entre 10 et 15 €/ha.

Maîtriser les réglages de la bineuse

Si l’année de mise en route pointe quelques calages à opérer dans l’organisation, Thomas Delahais et le salarié de son exploitation se montrent très convaincus par les performances du système de détection optique. « Il faut prendre le temps pour maîtriser le réglage », explique ainsi Jean-Émile Bailhache, mais bien lancé, l’engin différencie convenablement les betteraves des chénopodes ou des renouées.

Dans le groupe, certains entendent supprimer un passage de pulvérisateur, d’autres visent directement une conduite zéro phyto. Tous n’ont fait qu’un premier pas avec cet outil capable d’intervenir sur des inter-rangs de 12,5 à 75 cm, et donc aussi sur une large gamme de cultures.

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