[Salon aux champs 2017] Des solutions collectives pour les légumineuses

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[Salon aux champs 2017] Des solutions collectives pour les légumineuses

La cuma de Pollionnay porte un projet collectif de développement des cultures de légumineuses. En début d’année, le groupe visitait des séchoirs collectifs déjà en fonctionnement. Il sera l’un des témoins du forum.

Difficiles à cultiver les légumineuses ? Il existe pourtant des solutions collectives. Pour que les idées soient plus faciles à trouver que le trèfle à 4 feuilles, le forum agroécologie c’est tous les jours à 11h durant le salon aux champs 2017.

Durant le salon aux champs 2017, le mercredi 30 août au matin, le forum «Légumineuses fourragères, l’avenir s’écrit-il en collectif ?» accueillera le témoignage de la cuma luzerne verteillacoise (Dordogne) et de la cuma de Pollionnay (Rhône). La première, représentée par Jean-Philippe Cheyssou et Jean-Paul Dudignac, s’est constituée spécifiquement autour de l’activité séchage de luzerne via un séchoir à bottes double flux.

La seconde, représentée par Sébastien Pilaud et Didier Lhopital, porte elle aussi un projet de séchoir en lien avec débatun programme de formations/expérimentations sur les assolements et l’adaptation de la chaîne de récolte des fourrages. Jeudi 31 août, deux autres groupes partageront leur expérience. Guy Vanlerberghe témoignera du projet Is’Eau (Oise), qui vise à développer les surfaces en légumineuses sur un bassin de captage des eaux via la contractualisation entre des agriculteurs et un éleveur-méthaniseur qui vient de mettre en place un séchoir.

Franck Mallet détaillera quant à lui le projet GIEE des trois cuma de Charnizay (Indre-et-Loire), qui tend à améliorer l’autonomie alimentaire des élevages via des essais agronomiques sur les mélanges riches en légumineuses et l’optimisation des chantiers de récolte des fourrages.

Un lien avec la méthanisation

Ces témoignages montreront notamment que, dans l’ombre des coopératives de déshydratation, acteurs historiques de la filière luzerne, émergent désormais de nouvelles formes de projets collectifs basés cette fois sur le séchage doux de fourrages en vrac ou en bottes par circulation d’air chaud. L’essor de la méthanisation n’y est pas étranger : il amène des exploitations à s’équiper d’un séchoir pour valoriser la chaleur issue de la cogénération du biogaz, et à ouvrir son utilisation à d’autres fermes alentours qui voient là l’opportunité de réintroduire des légumineuses fourragères.


Luz’co investit le salon

Qu’on se le dise : les précieuses légumineuses kiffent le collectif ! Partout en France, des groupes en sont persuadés et se creusent le ciboulot pour développer la luzerne et autres légumineuses fourragères. A l’invitation du projet Luz’co*, ils se donnent rendez-vous sur le Salon.

Depuis le démarrage du projet Luz’co*, la frcuma Ouest et ses partenaires ont déjà repéré plus d’une trentaine de démarches, plus ou moins avancées, qui tendent à développer la luzerne ou d’autres légumineuses fourragères. Partout, des groupes s’organisent collectivement pour expérimenter, cultiver, récolter, sécher de la luzerne ou encore nouer des partenariats durables entre éleveurs et céréaliers. Cette rencontre nationale sera l’occasion de mettre en résonance l’ensemble de ces initiatives. Au menu des deux jours : un temps fort chaque matin axé sur le témoignage de groupes, l’échange et la convivialité, puis un parcours libre sur le Salon l’après-midi pour profiter des nombreuses animations et démonstrations.

* Luz’co est un projet d’innovation et de partenariat cofinancé par le Casdar (ministère de l’Agriculture) sur la période 2016-2019.  Plus d’infos sur le projet en suivant ce lien : Luz’co : la luzerne se développe dans le champ collectif