Les cuma s’ouvrent au futur

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Les cuma s’ouvrent au futur

Il faut parfois déconstruire les a-priori. Une majorité de cuma sont pro-techno et parviennent à fédérer de nouveaux adhérents.

Le futur est déjà là dans les cuma. Nouveaux profils d'adhérents, nouvelles activités, nouveaux matériels high-tech… À l'image du monde agricole dans son ensemble, les cuma connaissent elles aussi de profondes mutations. Exemples dans la Vienne.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les agriculteurs s’intéressent au futur, notamment aux nouvelles technologies. En juin dernier, les cuma ont récemment fait leur pub à travers une campagne de communication nationale. Celle-ci entendait casser les codes et en finir avec les préjugés. Cette campagne de promotion bat en brèche les « fake news » qui entachent leur réputation. Dans le répertoire des idées reçues, figure par exemple cette contre-vérité : « Les cuma, c’est l’agriculture ancienne génération ».

Le futur, c’est maintenant

Or, dans les rangs cumistes, de nouveaux profils apparaissent. Ce n’est plus forcément le fils d’un adhérent du coin, cela peut-être aussi de jeunes femmes qui prennent les rênes d’une exploitation, ou bien encore des candidats à l’installation « hors-cadre familial » qui désirent accéder à un parc de matériels à moindre coût. C’est l’itinéraire des associés de la ferme de la Folie bergère présentés dans ce dossier, qui ont rejoint la cuma de Malibeau.

Facultés d’adaptation

Les cuma s’adaptent aussi aux nouvelles activités qui émergent dans le monde agricole. Les groupes accompagnent les agriculteurs dans leurs projets de diversification. C’est le cas, par exemple, de la cuma de Lioux dont les matériels collent aux besoins d’une exploitation adhérente qui vient de créer une unité de méthanisation. Celle-ci utilisera la tonne à lisier avec pendillards de la cuma pour épandre ses digestats et le semoir pour implanter les Cive.

Enfin, quelques cuma sont spécialement constituées pour faciliter, grâce à une organisation collective, le développement des circuits courts. C’est le cas de la cuma des Prés gourmands dans le Châtelleraudais, engagée dans la constitution d’un atelier de découpe et de transformation, dont nous détaillons l’activité ci-après.

Halte aux idées reçues

Autre assertion infondée : « En cuma, le matériel ne vole pas haut ! » La liste des investissements récemment effectués dans le cadre du dernier plan de relance ou du dispositif PCAE, montre que les machines acquises par les groupes correspondent aux nouvelles aspirations des adhérents, mais aussi aux défis économiques et environnementaux d’aujourd’hui. Exemple : l’achat de matériels appropriés à l’autoproduction de protéines. Les groupes tablent généralement sur des marques ayant une solide réputation, dans l’espoir d’éviter les risques de pannes. Et en majorité, ils font le choix de matériels modernes.

Les technologies du futur ont le vent en poupe

L’émergence de la filière robot en France peut ainsi compter sur les cuma pour la vulgarisation de ces nouvelles technologies. La Vienne ne fait pas exception avec le robot AgBot présenté au dernier comice de Civray dont nous dressons le portrait dans ce dossier. Figurent aussi dans les parcs matériels des cuma, des machines susceptibles de réduire les risques de pollution. À l’exemple des pulvérisateurs de nouvelles générations présentés également dans les pages suivantes.

Un atelier pour quels besoins ?

  • Découper de la viande.
  • Faire de la transformation chaude de viande et de légumes (conserves, plats cuisinés), en travaillant avec ses propres recettes.
  • Atteindre une découpe de qualité et personnalisée.
  • Envisager tous les débouchés.

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