Marine Boyer, 36 ans, éleveuse de vaches allaitantes en agriculture biologique dans l’Aveyron, est la nouvelle présidente de la fncuma. Elle succède à Pierre Supervielle, président par intérim depuis avril 2025. L’agriculture collective fait partie de son ADN. « Mon intégration dans la Cuma a été une des sources de la réussite de mon installation, sur la dimension technique et économique évidemment, mais également sur le plan humain. »
L’agriculture collective comme ADN
Forte de son parcours, Marine Boyer représente une génération d’agricultrices et d’agriculteurs déterminés à innover collectivement, pour faire face aux transitions agricoles, sociales et climatiques.
« Dans ce réseau, j’ai retrouvé des valeurs qui sont primordiales pour moi : l’entraide, le partage et la coopération. Aujourd’hui, il est du devoir de notre nouvelle mandature de travailler pour que notre réseau soit identifié comme un des éléments de réponses face aux défis que les agriculteurs doivent relever. »
Un mandat de 3 ans pour Marine Boyer, la nouvelle présidente de la Fncuma
Marine Boyer a défini une feuille de route ambitieuse pour le réseau Cuma structurée autour de quatre chantiers prioritaires :
- Faire des cuma l’une des solutions fortes pour accompagner le développement agricole face à ses nombreux enjeux ;
- Faire évoluer le rôle et le terrain de jeu des cuma ;
- Déployer le service civique agricole ;
- Redéfinir le modèle fédératif du réseau cuma.
Elle sera entourée par un bureau de 9 élus et d’un conseil d’administration de 32 élus.
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Le parcours de Marine Boyer

Marine Boyer est la première femme à devenir présidente du réseau cuma. Les collectifs agricoles, ce sont des hommes et des femmes.
Originaire de l’Aveyron, Marine Boyer débute sa carrière comme informaticienne à Toulouse avant de s’envoler au Canada pour une année. En 2016, elle revient à ses racines et se forme au métier d’agricultrice, pour reprendre, en 2017, la ferme familiale à La Bastide-l’Évêque, avec son conjoint. Ensemble, ils font grandir les exploitations de leurs pères respectifs en créant un projet de 135 hectares, et de 90 mères limousines, engagé en agriculture biologique.
Dès son installation, elle s’investit dans la vie coopérative locale : trésorière de la Cuma du Villefranchois, puis secrétaire générale de la Fédération Départementale des Cuma de l’Aveyron, elle intègre ensuite le réseau régional et national des Cuma.
En 2022, elle est nommée au comité directeur du Haut Conseil de la Coopération Agricole (HCCA), où elle représente les Cuma, affirmant son engagement en faveur des valeurs de solidarité, d’humanisme et de créativité qui fondent le mouvement Cuma.
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