Les planches permanentes de Pascal Pigneret

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Les planches permanentes de Pascal Pigneret

Pascal, Matthieu et Françoise dans leur "biau jardin" à Sornay, en Saône-et-Loire.

Le portrait de Pascal Pigneret, «militant autonome », est à découvrir dans le numéro d’Entraid de février. En complément, nous vous proposons un focus sur la technique des planches permanentes en maraîchage biologique.

Pascal Pigneret est un indépendant, en quête d’autonomie comme d’échanges techniques en groupe (notamment avec le réseau bio), la diffusion des expériences acquises le motive. Il tient son site biaujardindegrannod.com aussi dans ce but en sachant qu’il est tributaire de la nature, à qui « on ne commande qu’en lui obéissant ». Pascal a fait partie des débuts de l’Adabio-autoconstruction, devenu l’Atelier Paysan, qui vise à donner aux agriculteurs la possibilité de reprendre la main sur leur outillage pour qu’il s’adapte à leurs conditions et non le contraire. Il y intervient d’ailleurs toujours quand on le sollicite, même s’il est en désaccord avec la forme qu’a pris cette organisation aujourd’hui, suite au « manque d’investissement militant des paysans formés en stages ».

Planche permanente maraîchage bio.

4,5 ha de légumes et engrais vert cultivés selon la technique des planches permanentes.

Limiter le tassement grâce aux planches permanentes

Au Biau Jardin de Grannod, où il cultive 4,5ha de légumes et engrais vert, on utilise la technique des planches permanentes. Cela consiste à réserver, en permanence, d’une année sur l’autre, les allées au passage des roues de tracteur ou des pieds des maraîchers pour le tassement, et les planches exclusivement à la culture des légumes pour la qualité de sol. Comme la planche de culture est mieux structurée, elle ressuie mieux après les périodes pluvieuses. Autre avantage: le travail devient possible planche par planche. L’ensemble d’un carré de maraîchage n’a plus à être disponible pour sa reprise, (comme avec le labour, le bêchage, etc). Cette méthode apporte un gain de temps et de la facilité au niveau de l’organisation, une grande aisance pour les reprises de planches, le semis des engrais verts, etc.

Butteuse, cultibutte et vibroplanche

Les outils sont donc choisis ou modifiés pour d’une part ne plus faire de travail de sol profond derrière les roues, et d’autre part profiter de chaque travail de la planche permanente pour faire un léger binage de surface de l’allée dans le but d’éviter l’enherbement. L’atelier Paysan (ex AdaBio – autoconstruction) a développé deux outil essentiels pour mettre en place cette méthode : la butteuse à planche, pour « monter» la planche, le cultibutte, pour structurer tout le profil de la planche et le vibroplanche, pour obtenir un bon lit de semence. Tous ces outils sont équipés du triangle d’attelage automatique (bien sûr amélioré par sa bascule) pour gagner en confort et rapidité d’attelage.


Le Cultibutte par Adabio_Autoconstruction