Amandes : la production s’organise en cuma

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Amandes : la production s’organise en cuma

Les sept agriculteurs audois souhaitent être partie prenante du renouveau de la filière amandes en France.

Sept agriculteurs du grand carcassonnais se sont regroupés pour créer la cuma du Carcassès, autour de la production d’amandes « made in France ».

L’histoire commence autour de la culture des amandes. Et de la volonté, pour des agriculteurs historiquement céréaliers ou viticulteurs, de diversifier leurs activités et de limiter l’impact des aléas divers et variés (climatiques, volatilité des marchés et des prix) auxquels ils sont continuellement confrontés. Avec l’amande, leur souhait est de dynamiser leur exploitation et de la rendre plus performante. Dans cette logique, ils envisagent la mutualisation des outils de récolte fcomme un moyen de réduire drastiquement les charges de mécanisation. La cuma du Carcassès naît donc en septembre 2021 de cette volonté d’optimiser les coûts. Ils sont sept agriculteurs à l’origine et cette cuma, qui est aussi la prolongation d’une histoire de famille et d’amitié. Tous se situent autour du grand carcassonnais.

Les Français grands amateurs d’amandes

Pour revenir au fruit proprement dit, l’amande était une culture endémique de la région. On la commercialise, en Europe, à partir du Moyen-Âge. Elle séduit alors le palais des Français et les amanderaies fleurissent dans le Midi dès le XVIe siècle.

Mais au fil des décennies, ce fruit pourtant très apprécié disparaît malheureusement. Malgré cela, l’Europe reste le principal consommateur d’amandes. Ces dernières proviennent alors essentiellement de l’étranger, des États-Unis, notamment. Le manque d’eau pourrait cependant affecter et limiter la production d’amandes américaines dans les années à venir.

Les sept agriculteurs audois souhaitent être partie prenante du renouveau de cette filière en France, répondant ainsi à l’attente des consommateurs. Leur calendrier de plantation est serré. Fin 2022, ils ont planté une trentaine d’hectares de vergers avec la volonté d’atteindre une centaine d’hectares en 2025. Ils produisent tous des variétés différentes qui permettent un étalement des floraisons et une sécurisation des récoltes face au risque premier en termes d’aléas climatiques, qui est le gel. L’objectif 2023 est qu’ils puissent ramasser leurs amandes.

Les amandes ont besoin d'eau pour grossir

Les amandiers juste plantés. Le calendrier est serré.

Aujourd’hui donc, ils sont dans la prospection d’un matériel de récolte. Celui-ci doit être le plus adéquat possible, tout en répondant aux exigences de prix, de fiabilité et de maniabilité.

Par petits groupes, ils visitent les concessionnaires et constructeurs de matériel de récolte (fortement inspirés par le matériel de récolte de la prune). Ils savent désormais comment récolter leurs vergers mais cherchent la solution la mieux adaptée à leurs amanderaies.

  • Ce que retient le président de sa « jeune » cuma, c’est le dynamisme qu’elle crée, l’esprit d’équipe et l’échange de compétences qu’elle génère. Elle permet une « ouverture d’esprit », souligne-t-il. Ces nouveaux cumistes qualifient leur projet de cuma de «responsable», associant alimentation durable et économie locale.

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