Quatre fois moins d’émissions de NH3 avec une rampe à patins

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Quatre fois moins d’émissions de NH3 avec une rampe à patins

Différences de mesures d'émission de NH3 entre buses palettes et rampe à patin. Ces mesures font partie du programme Val'Or, mené conjointement par les FRcuma Ouest et Occitanie, dont l'objectif est de mesurer les émissions de NH3 des différentes techniques d'épandage de montagne. 

Deux démonstrations d'épandage en pente ont permis de mesurer les différences d'émissions d'azote ammoniacal, NH3, entre buse palette et rampe à patins. Des résultats impressionnants, qui permettent de peser les options dans la perspective d'une potentielle interdiction des buses palettes.

Les buses palettes restent les « championnes » des émissions de NH3 (70 à 80% de pertes estimées), suivies par les pendillards (40%) et les rampes à patins (25-30%). Viennent ensuite les dispositifs d’incorporation à disques ou dents (moins de 5%), ont détaillé les constructeurs présents, Samson-Pichon et Bauer, mais aussi le fournisseur de rampes adaptables et d’analyseurs de lisier Vantage.

Ils ont rappelé lors de ces deux démonstrations les conditions d’usage des rampes à patins.

« Plus légères, elles nécessitent moins de puissance de traction que les incorporateurs (ou enfouisseurs). Elles sont particulièrement efficaces quand il y a de la végétation, sur cultures en place ou prairies, où les bêtes pourront revenir plus vite à la pâture. Les rampes à pendillards sont plus adéquates sur sols nus et en céréales, » ont-ils pointé.

émissions NH3 rampe à patins

Les démonstrations se sont déroulées les 20 et 21 mars à Bourréac (65) et L’Isle de Noé (32). Elles font partie du programme Val’Or, mené conjointement par les FRcuma Ouest et Occitanie, dont l’objectif est de mesurer les émissions de NH3 des différentes techniques d’épandage de montagne.

Avec une mise en garde, formulée par Christophe Marzin (Samson-Pichon) : « Les pendillards sont des pièces d’usure. Ils doivent traîner sur le sol pour éviter la dispersion du lisier sous forme de gouttelettes. Sinon cette « vaporisation » du lisier augmente la surface de contact entre le liquide et l’air, et du coup les émissions de NH3. »

Incorporer, pas enfouir

Autre point détaillé par Christophe Marzin : « On parle désormais d’incorporer le lisier, davantage que de l’enfouir. Cela traduit le changement des mentalités : le lisier n’est plus une matière dont on se débarrasse, mais un produit qui a une valeur, un intrant. »

Analyse partagée par Aurélien Pasquet, de chez Vantage, et Maarten Tromp, de chez Bauer. Ces derniers font clairement remonter ce changement aux périodes de fortes inflations de l’année dernière. 

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