Emploi: de la souplesse avec l’annualisation

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Emploi: de la souplesse avec l’annualisation

Frédéric Bregaint, référent salarié et Nicolas Rouvelaud, le président. La cuma d'Ambazac et son nouveau salarié ont pris leurs marques. La volonté est que cette création d'emploi soit pérenne et satisfasse les deux parties.

À la cuma Ambazac (Haute-Vienne), le rythme du salarié présent depuis un an s’ajuste avec le rythme des saisons. Rencontre.

Conduite et entretien des matériels de la cuma d’une part, conduite et entretien des matériels des adhérents d’autre part. Voici les principales missions qui incombent au salarié de la cuma d’Ambazac. Jusqu’ici, la cuma n’avait pas de salarié. En effet, la création de poste date d’un an seulement. En outre, il s’agit d’un contrat de travail à temps plein, en CDI annualisé de 35 heures par semaine. Cette formule donne satisfaction. Ainsi, de novembre à mars, le salarié est amené à ne travailler que quatre jours par semaine.

Une formation avec le DINA

Par contre il est au travail cinq jours, voire plus pendant les périodes de récolte. Dans son planning, la priorité est accordée à la conduite des automoteurs. En complément, les 6 adhérents chez lesquels il intervient, au titre de l’activité groupement d’employeurs, se partagent le reste du temps disponible. Par ailleurs, l’irruption de la crise du Covid a compliqué l’arrivée du salarié le 1er mars 2020.

Pour Nicolas Rouvelaud, le président de la cuma, et pour Frédéric Bregaint, le référent du salarié, cette embauche n’aurait pas pu se faire sans un long brainstorming dans la cuma.

Trois journées de formation dans le cadre d’un Dina (Dispositif national d’accompagnement des projets et initiatives des cuma) ont été organisées. Le candidat retenu connaissait déjà le réseau cuma. La demande au départ était d’avoir une personne avec des compétences en mécanique de manière à prendre en charge la conduite et la réparation.

Les interventions du salarié devraient entraîner une réduction des frais pour la cuma. En effet, il assume lui-même la réparation de certains outils auparavant confiée à un mécanicien.

La solution aux besoins de conduite

Les exploitations adhérentes le sollicitent en priorité sur des travaux de conduite. Coût facturé: 14,10€/h. Il est rétribué au tarif « heures supplémentaires » à +25% pour celles effectuées avant 6 heures du matin ou après 21 heures ; +50% les dimanches et jours fériés. Sa présence est de bon augure pour la poursuite de l’activité ensilage et moisson de la cuma, jugent les deux responsables.

Celles-ci sont facturées 230€/h rotor maïs et herbe, 135€/h pour la moisson. Ces tarifs s’entendent main-d’œuvre et carburant compris.

Pour les responsables, la création d’emploi représente un défi administratif. Grâce au Dina, puis à l’appui régulier de la fdcuma pour la rédaction des fiches de paie, ils ont le sentiment d’être bien épaulés.

Frédéric Bregaint, son ‘référent’ emploi, insiste sur la nécessaire qualité des relations de travail.

«Il faut que le salarié se sente à l’aise dans son travail.» Dans son rôle d’employeur, il est attentif à ce que la communication soit fluide, dans un climat de respect réciproque.

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