Du soleil et un toit gratis

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Du soleil et un toit gratis

Esquisse du projet bâtiment de la cuma du Pays de St Cernin qui sera couvert de panneaux photovoltaïques.

La cuma du Pays de St Cernin (Cantal) va construire neuf hangars d’un coup regroupés sous un seul toit. Pas d’excentricité, mais un moyen astucieux de bénéficier des tarifs avantageux de vente d’électricité offerts aux installations photovoltaïques de petites dimensions.

Le Cantal est parsemé de bâtiments agricoles couverts de panneaux photovoltaïques. Ce sera bientôt le cas de la cuma du Pays de St-Cernin, qui vient de conclure un projet de hangar avec panneaux sur la zone artisanale de St-Cernin. Certes, les taux de rentabilité ne sont plus aujourd’hui ce qu’ils étaient au départ de la filière photovoltaïque. Cependant, la cuma va parvenir, grâce à la vente d’électricité, à autofinancer la construction. Ce qui est déjà pas mal! Pour être juridiquement dans les clous avec cette nouvelle activité, la cuma a dû créer une Sasu (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle). Afin de bénéficier du tarif de vente d’électricité intéressant à 28,5ct/kWt, réservé aux installations de puissance inférieures à 9kWc, la cuma va construire, sous le même toit, neuf abris contigus pour le stockage et l’entretien des matériels, ainsi qu’un vestiaire et un espace de réunion.

639 m2 de toitures photovoltaïques

Chaque abri est cloisonné et dispose de sa porte d’accès coulissante. Cette configuration de bâti très particulière complique la circulation des matériels et occasionne un surcoût liée au bardage intérieur des bâtiments. Mais elle correspond, du point de vue de la réglementation photovoltaïque, à neuf installations distinctes et ouvre droit aux tarifs avantageux de vente d’électricité. La vente d’électricité, évaluée à 26.500€ par an (sur 20ans), doit couvrir les annuités d’emprunt. Le suivi de l’installation et son entretien sont compris dans le prix. Pour Jacques Phialip, le président, cette solution est intéressante: «Nous avons commencé à réfléchir au projet en 2012. Nous avons été accompagnés par le Cer France. Certains d’entre nous avaient déjà de l’expérience en matière de bâtiments photovoltaïques sur leur propre exploitation. Sans photovoltaïque, la construction n’aurait probablement pas eu lieu. Les adhérents n’étaient pas prêts à mettre la main à la poche malgré les besoins de stockage indispensables pour nos matériels de plus en plus coûteux. Ce bâtiment est une bonne chose aussi car il va, j’en suis persuadé, conforter l’identité de notre cuma et son avenir.»