Une formation moissonneuse-batteuse bénéfique

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Une formation moissonneuse-batteuse bénéfique

La formation de ses chauffeurs améliore la qualité du service de la cuma des Courans.

Une formation moissonneuse-batteuse que la fédération des cuma de la Mayenne propose rappelle les réglages de base pour les différentes récoltes. Elle initie les chauffeurs à l’analyse de la chaîne cinématique de leur machine. Benjamin Leblé en a bénéficié en 2021 et le service dans sa cuma s’en trouve amélioré.

Le travail de la moissonneuse-batteuse commence par les sections et se termine quand l’andain se pose. Entre les deux, son débit est optimal si tous ses éléments s’activent en harmonie. Intervenant lors d’une formation moissonneuse-batteuse au catalogue de la fdcuma 53, Nicolas Thibault, expert pour ce type de machines, rappelle et explique aux chauffeurs d’automotrices l’importance d’aller observer sous l’andain. Benjamin Leblé, chauffeur à la cuma des Courans, y participe.

Le débit horaire de la moissonneuse-batteuse a augmenté de 25 %

Depuis plusieurs saisons, la cuma des Courans constate que la moissonneuse à cinq secoueurs et coupe de 5,20 m débite presque autant que celle à six secoueurs avec sa coupe de 7,30 m. Et pour cause ! Cette dernière générait une perte aux grilles jugée trop importante si son conducteur ne limitait la vitesse d’avancement.

Lors de la formation, l’observation sur cette machine souligne l’usure des battes sur 70 % de leur largeur. Concrètement, le batteur de 1,56 m ne travaillait que sur 1,10 m, du fait des spires de la vis sans fin qui envoient la récolte vers le centre du convoyeur. Benjamin ne tarde pas à opérer la modification sur la moissonneuse-batteuse suite à la formation. En revanche, en raison du coût, 1 500 € à lui seul, il n’a pas réalisé le changement du pignon de vitesse de la vis sans fin, bien que celui-ci tourne un peu trop vite. Néanmoins, depuis cette formation de deux jours, qui a eu lieu en 2021, la cuma a amélioré le débit de sa machine. En moyenne 150 q/h, contre 120 q/h auparavant, et le gain d’efficacité est d’autant plus flagrant que la culture est bien mûre.

Après la formation, la moissonneuse de la cuma des Courans a subi quelques travaux
- Coupe des spires de vis
- Changement des battes du batteur
- Escamotage des barres d’ébarbage sur le contre-batteur
- Vérification millimétrique du réglage des deux éléments précédents
- Changement du tire-paille pour un modèle à doigts
- Modification de la position de l’axe de l’essieu arrière pour donner plus d’angle aux grilles

La formation moissonneuse-batteuse bénéfice à plusieurs titres à la cuma des Courans​​​​​​

Même la future machine profite de la formation. En effet, cet hiver, la cuma des Courans préparait un renouvellement de moissonneuse. Ses nouvelles connaissances consolident sa démarche au moment d’établir le cahier des charges et d’étudier le tableau comparatif des machines proposées. Les points principaux de comparaison qui apparaissent dans le cahier des charges : la coupe, le batteur, le contre-batteur, le séparateur, les secoueurs et les grilles. La chaîne cinématique de la future machine sera certainement explorée en profondeur, en attendant la maturité de la récolte. La coopérative s’est donc assurée de ne pas se tromper dans le choix technique, tandis que son chauffeur a amélioré ses connaissances, qui étaient déjà très bonnes, sur ce type de machines et cela ne pourra que renforcer la confiance que le groupe d’agriculteurs lui accorde.

Benjamin Leblé (en bas), chauffeur de la cuma des Courans, a pu monter en compétences grâce à une formation sur la moissonneuse-batteuse.

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