Apprenti chauffeur au départ, Florian Fontaine se souvient de la première pensée qui lui traverse l’esprit en voyant le semoir de 4,5 m attelé au tracteur qui arrive dans la cour de la cuma de la Baie. « Je n’arriverai jamais à mener ça ! », se dit-il alors. C’était en 2012. Ce jour-là, il vient justement de signer les documents de son apprentissage. Aujourd’hui, le semis est son activité préférée et le 4,5 m son outil de prédilection.
Avec la cuma, l’apprenti chauffeur a construit un CV recherché
C’est à la suite d’un bac pro mécanique qu’il décide de suivre une formation à la MFR de Loudéac afin d’obtenir un CS Agroéquipement en alternance pour devenir chauffeur. Cette double compétence est très recherchée dans les entreprises de travaux agricoles que Florian connaît bien. En effet, dans la famille, on est agriculteur, gérants d’ETA, chauffeur ou mécano en concession. Mais c’est bien à la cuma qu’il a postulé pour réaliser son alternance. « Travailler en famille, ce n’est pas ce que je recherchais, justifie-t-il. Je voulais voir une autre façon de travailler. »
Son arrivée en septembre tombait en période d’ensilage. « Sur les 52 semaines de la formation, seulement 12 ou 13 étaient à l’école », résume-t-il. Dès le début, Michel Morvan, aujourd’hui en retraite, l’a accompagné. « Il m’a laissé faire, il m’a fait confiance. » Et après cette année surtout passée sur le terrain à la cuma, le chauffeur obtient son diplôme. En 2014, il conduit la moissonneuse. Puis l’ensileuse en 2015. Toujours en CDD. Ce n’est qu’au 1er janvier 2017 qu’il signe un contrat à durée indéterminée avec sa cuma formatrice.
Transmission de confiance
Avec de telles compétences, le jeune homme aurait pourtant pu trouver un emploi ailleurs. « J’ai eu d’autres propositions mais je n’ai pas accroché. J’avais confiance en Dominique Collet, le président à l’époque, qui m’avait promis un contrat dès que possible », se souvient-il. Même s’il ne cache pas qu’il a connu des moments plus compliqués, notamment en raison des différences d’âge dans l’équipe. « La façon de travailler et de voir les choses peut différer quand on est jeune. J’ai pris aussi les conseils que l’on m’a donnés. C’est ça qui fait que l’on avance. Il ne faut pas rester buté sur une idée. »
Aujourd’hui, le jeune homme est en mesure de réaliser toutes les activités de la cuma. Il continue de développer des compétences. Depuis 2023, il a pris en charge les commandes de pièces, des consommables, le suivi de l’entretien… Et ça lui plaît. Il gère aussi le planning et la répartition des travaux avec les quatre autres chauffeurs de la cuma. À son tour d’accorder sa confiance, comme on le lui a transmis. En outre, Florian a accompagné Gaby dans son apprentissage. « J’ai encore des choses à apprendre, le laisser plus faire…, reconnaît-il. Un nouvel apprenti chauffeur ça me ferait plaisir, il faut passer par là pour apprendre. »
S’il échange régulièrement avec Cyril Menier, président de la cuma, il s’informe aussi auprès d’autres cuma, sur les réseaux sociaux ou encore lors de démonstrations. « J’ai des relations avec les adhérents, on est consulté sur les achats de matériels. Quand je suis arrivé, je ne parlais pas beaucoup. Je suis timide de base, avoue-t-il. Mais aujourd’hui, j’ai pris confiance en moi et je suis plus à l’aise. Je suis aussi plus calme. » Quant au futur : « Si l’on ne me met pas dehors, je vais rester ! Je suis bien ici. »
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