Cuma des Quatre-Vents : un bâtiment pour stocker le matériel

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Cuma des Quatre-Vents : un bâtiment pour stocker le matériel

François Petitpretz, vice-président de la cuma des Quatre vents, avec ces bâtiments et le terrain espère concrétiser de nombreux projets pour le groupe d’agriculteurs. (Crédit : ©LD)

La cuma des Quatre vents, située à Morbecque dans le Nord, a acheté deux bâtiments pour stocker tout son matériel. Un investissement qui a vu le jour en 2020 et qui laisse entrevoir d’autres projets.

Ils sont vétustes mais ont au moins le mérite d’être toujours debout. Les deux bâtiments  achetés par la cuma des Quatre vents, située à Morbecque dans le Nord, permettent de stocker le matériel mais aussi de discuter autour de projets variés.

Recherche logement pour matériel

La cuma n’avait jamais eu de bâtiment à elle. « Les solutions de stockage du matériel ont toujours été précaires, se souvient François Petitprez, vice-président de la cuma. Une partie du matériel était répartie chez les responsables et l’autre partie dans un bâtiment que nous louions. »

Les adhérents se retrouvent donc à utiliser des hangars vétustes et assez éloignés. En 2018, ils parlent alors de construire un nouveau bâtiment avec des panneaux photovoltaïques. Pendant un an et demi, le groupe va réfléchir, planifier, compter… Toujours accompagné de la frcuma dans ses réflexions.

L’occasion qui fait le larron

Mais un problème subsiste. « C’est le terrain, fait remarquer le vice-président. On cherchait un endroit assez central par rapport aux adhérents, sur un grand axe, pas trop éloigné d’une exploitation et sur un terrain pas trop onéreux. » Autant chercher un mouton à cinq pattes.

En 2019, la cuma accueille de nouveaux adhérents qui vont rebattre un peu les cartes de l’organisation du groupe. Ces agriculteurs possèdent des bâtiments vétustes qu’ils n’utilisent pas mais qui correspondent aux besoins de la cuma. « C’était l’occasion que nous attendions, avoue avec le recul François Petitprez. On décide donc de les acheter avec le terrain de 60 ares qui les entoure. »

Répartir le coût entre les matériels

En effet, s’ils sont un peu vieux, ils sont bien localisés et suffisamment grands pour stocker tout le matériel. Montant de l’investissement : environ 80 000 €. Amortis sur 15 ans, les amortissements représentent environ 5 000 €/an pour le groupe. À peu près le même montant que la location des bâtiments auparavant.

Dorénavant, les agriculteurs de la cuma se trouvent à 3 voire à 4 km du bâtiment. Un confort pour l’utilisation et aussi un moyen de jeter un coup d’œil rapidement sur les outils stockés là. Les deux bâtiments de 300 et 480 m² sont assez spacieux pour hiverner le matériel sans devoir tout bouger. Le terrain à côté permet de laisser les outils dehors en cas de période un peu chargée ou quand l’utilisateur suivant est prêt à l’atteler. Mais également pour manipuler les engins facilement.

L’entrée des bâtiments n’étant pas verrouillée, cela permet aux adhérents d’accéder librement au matériel. « Chacun est responsable et vient quand bon lui semble, reconnaît le vice-président. C’est plus simple pour tout le monde et ça nous convient bien. »

Investir pour l’avenir

Pour répartir ces frais, le bureau de la cuma a décidé de diviser en deux le matériel : le petit et le gros. Ainsi, pour une andaineuse, on compte des frais de stockage de 583 €/an. « Dilué par les surfaces réalisées, le bâtiment revient environ à 1,80 €/ha, calcule François Petitprez. Ce n’est pas grand-chose et ça apporte de l’équité dans le groupe. » Pour le plus petit matériel, le coût à l’année est réduit, estimé à 291 €/an.

« On investit pour l’avenir, ajoute-t-il. Certains agriculteurs, en fin de carrière, d’ailleurs, n’étaient pas très partants. Mais la location devenait impossible et c’était à fonds perdu. » Cet investissement était également l’occasion de pérenniser le groupe, de sauver le noyau dur de la cuma. Mais aussi de franchir une étape vers d’autres projets. Ceux qui ont été évoqués vont sûrement être remis sur le tapis un jour ou l’autre.

La cuma des Quatre-Vents en un coup d’oeil :

  • 18 adhérents principalement polyculteurs et éleveurs (pas de salarié)
  • Une activité tracteur qui s’achèvera lorsque le tracteur sera usé
  • Le deuxième tracteur a été supprimé en 2004
  • Des activités d’épandage, de semis de maïs, de pressage, de transport, de fenaison, de travail du sol et quelques outils pour l’entretien des parcelles et des exploitations

Pérenniser la cuma

Pas grand-chose n’a véritablement changé mais cet investissement a pérennisé la cuma dans le temps. « Nous avions de nombreux projets avec la construction d’un bâtiment avec des panneaux photovoltaïques, illustre François Petitprez, vice-président. Mais aussi la création d’un atelier et l’embauche d’un salarié, la construction d’un bureau ou encore d’une aire de remplissage et de lavage de pulvé. »Ces projets n’ont, certes, pas abouti mais maintenant que le groupe a un terrain et deux bâtiments, c’est déjà une première étape de franchie. « On digère l’achat de ces bâtiments pendant quelques années encore, puis on pourra peut-être se lancer dans de nouveaux projets », espère-t-il.

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