La certification «viticulture durable en Champagne» accessible en cuma

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La certification «viticulture durable en Champagne» accessible en cuma

Avec cette certification, la cuma des Galipes continue d'avancer dans la mise en place de pratiques viticoles plus vertueuses.

Grâce à sa collaboration avec le comité Champagne, la cuma des Galipes, dans la Marne, a permis de faire évoluer l'audit de certification «viticulture durable en Champagne» et de le rendre accessible aux cuma. Présentation.

Depuis 2017, la cuma des Galipes s’est engagée dans la création d’un GIEE “Vers une démarche de certification viticulture durable en Champagne », accompagnée par la frcuma Grand Est. Une réflexion née des débats réglementaires sur les distances de sécurité riverains. Mais aussi de certaines interactions avec le voisinage. Ce dernier peut parfois manquer d’informations pour bien comprendre les interventions réalisées sur les vignes et leur intérêt. Ainsi, ce GIEE a trois objectifs:

  • la réflexion autour de nouvelles pratiques (biocontrôle et biodynamie)
  • la mise en place de la viticulture raisonnée
  • le renforcement des liens entre les habitants et les viticulteurs

Une certification viticulture durable en Champagne pour répondre aux objectifs ambitieux de la profession

Par ailleurs, depuis quelques années, les viticulteurs de Champagne engagent leurs exploitations vers des pratiques durables. En effet, la profession a fixé deux objectifs: atteindre 0 herbicide en 2025 et 100% des exploitations viticoles champenoises sous certification environnementale en 2030 (Bio, HVE et VDC). Afin d’atteindre ces objectifs, les professionnels de la filière Champagne continuent de développer le référentiel «viticulture durable en Champagne» (VDC). Par exemple, un référentiel de qualification des prestataires de services est créé en 2017, afin de faciliter l’accès à la certification de leurs clients.

Cependant, les cuma viticoles, du fait de leur fonctionnement atypique en Champagne, ne pouvaient accéder à cette qualification. Le comité Champagne a réalisé un état des lieux des cuma viticoles existantes pour comprendre leur fonctionnement. Ainsi, à l’aide d’une étroite collaboration avec la cuma des Galipes, une méthode d’audit adaptée au fonctionnement des cuma est mise en place. En outre, l’audit se réalise à partir du référentiel VDC des exploitations. À partir de cette évaluation, un questionnaire permet un paramétrage des grilles d’audit «exploitation». Ensuite, les exploitations sont contrôlées de façon individuelle sur les points du référentiel VDC. Seuls les points qui ne concernent pas la cuma ou le prestataire apparaissent sur les grilles d’audits.

Finalement, dix adhérents de la cuma des Galipes, dont quatre exploitations cultivant des surfaces inférieurs à 15ares de vignes, obtiennent la certification viticulture durable en Champagne en mars 2021. De plus, cette méthode d’audit leur a permis de maîtriser les coûts de certification liés à l’audit. Une belle étape de franchie pour ce groupe et ses adhérents dans la mise en place de pratiques viticoles plus vertueuses.

Portrait de la cuma des Galipes

Créée en 1997, la cuma des Galipes se situe à Pargny-lès-Reims, dans la Marne. Elle compte aujourd’hui 16 adhérents, tous viticulteurs producteurs de Champagne. En outre, il s’agit d’une des premières cuma viticole de la Marne. Elle réalise un chiffre d’affaires de 120.000€.

Ensuite, cette cuma propose de nombreux outils à ses adhérents: enjambeurs, chenillard, pulvérisateur, rogneuse, broyeur à sarment, épandeur à engrais, épandeur à écorces, mini-pelle, tondeuses, inter-ceps, etc. De plus, les deux chauffeurs employés par la cuma réalisent les travaux.

Jusqu’en 2012, un adhérent prêtait gracieusement son hangar. Mais à la suite des différents achats de matériels, ce hangar devenait trop petit. La cuma a depuis acheté un bâtiment, “le hangar rouge”.

Dans cette cuma, l’adhésion à un forfait est obligatoire. C’est un fonctionnement à l’are, donnant accès aux services de base. Les adhérents peuvent ensuite bénéficier du “service à la carte”, laissant aux adhérents la liberté d’intégrer petit à petit des changements de pratiques dans leur exploitation.

La force de cette cuma réside dans l’implication bénévole de tous les adhérents. La cuma a permis aux adhérents de se dégager du temps et tous ont très vite compris l’utilité du travail en commun à travers une cuma. Il faut y avoir un état d’esprit collectif et des objectifs communs.

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