Le 14 décembre 2020, le gouvernement a promulgué une loi sur la mise en marché des produits phytos. En outre, elle prévoit l’interdiction des néonicotinoïdes. L’intention du législateur demeure claire: prohiber cette substance considérée dangereuse pour l’environnement. Mais l’irruption de la jaunisse menace la production betteravière française. D’où les dérogations reconductibles annuellement jusqu’en 2023 au maximum.
D’ici là, les Instituts de recherche expérimentent des alternatives aux néonicotinoïdes:
- Utilisation de cultures auxiliaires qui repoussent les pucerons.
- Mise en place d’infrastructures agroécologiques à proximité des champs de betteraves.
- Sélection variétale.
- Biocontrôle avec l’utilisation de médiateurs chimiques ou encore recours à des prédateurs naturels des pucerons.
Alternatives sur la bonne voie
Dans un communiqué commun, les Ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique réaffirment l’engagement des Pouvoirs publics vers un arrêt définitif de cette molécule. Au plus tard dans deux saisons. «Un déploiement à grande échelle d’alternatives est possible, dès 2023, avec un surcoût maîtrisé et sans recourir aux néonicotinoïdes» avancent les deux Ministères.
Toutefois, les producteurs en lien avec les régions et le Gouvernement ont prévu un instrument de protection financière. En effet, dans le cas où les solutions alternatives aux néonicotinoïdes n’offriraient pas une protection équivalente, un dispositif de gestion des risques, appelé «instrument de stabilisation des revenus» est envisagé.
Ainsi, l’Etat va expérimenter ce dispositif en 2022. Avant une généralisation programmée en 2024. Objectif: compenser une partie des pertes de revenus des producteurs.