La cuma passe au pendillard, les adhérents accrochent

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La cuma passe au pendillard, les adhérents accrochent

Guillaume Montaufray, salarié de la cuma des 3 Rives, est aux commandes de l’une des deux tonnes. La prestation d’épandage est un service supplémentaire apporté aux adhérents, accessible également aux adhérents de la cuma voisine.

La cuma des 3 Rives innove à double titre en février 2021 à l’occasion de l’arrivée de deux tonnes dans son parc. Elle instaure un service de prestation complète et adopte l’épandage au pendillard. Un an plus tard, la cuma en tire un bilan positif.

En février 2021, la cuma basée à Fougerolles-du-Plessis met en service ses deux nouvelles tonnes à lisier, de 17.000l et 21.000l. Elles apportent surtout deux gros changements à la coopérative. D’une part ses responsables souhaitaient anticiper le changement de législation. Ils se sont donc intéressés aux systèmes qui limitent les pertes d’azote par volatilisation. Au moment du dépôt du dossier de subvention, la cuma n’avait pas fait son choix entre l’épandage au pendillard ou avec un enfouisseur. Finalement les démonstrations et le retour des adhérents ont fait pencher la balance en faveur du premier système, sur les deux matériels.

épandage au pendillard sur chaume de maïs

La rampe de la tonne de 21.000l travaille sur 18m ou 15m, au besoin.

D’autre part, ils voulaient développer un service complet. En revanche, sur ce point, la cuma laisse le choix a ses adhérents. Ils peuvent réaliser eux-mêmes le travail, avec la plus petite des deux tonnes et sa rampe de 12m. Ou alors, ils confient la tâche à la tonne de 21.000l qui porte une rampe ajustable entre 15 et 18m, et que la réserve à un service de prestation complète.

L’année climatique a bien valorisé les choix de la cuma

Le service qui conforte également l’activité traction de la cuma apporte satisfaction. En termes de technologies aussi, le bilan se ponctue par une note très positive. Les adhérents sont très satisfaits d’une «qualité d’épandage exceptionnelle», rapporte Jean-Pierre Boudin, salarié de la cuma. Auparavant, lorsque les adhérents voulaient valoriser leurs effluents sur maïs avec un épandage à la buse palette, il y avait «des vagues.» L’homogénéité de la répartition est la clé de cette réussite. De plus, les conditions climatiques de 2021 ont été favorables au lancement de ce chantier complet. Dans cette zone d’élevage, les adhérents ont pu faire épandre sur prairie et optimiser le retour des vaches sur les parcelles deux semaines après l’épandage.

L’épandage au pendillard progresse sur les buses

Même si la cuma a fait le choix de conserver les autres tonnes à lisier, celles équipées d’une buse palette sont de moins en moins utilisées. De la même manière, les retours sont très bon sur les choix de matériel. La technologie proposée est en adéquation avec les besoins du terrain (GPS, DPA). C’est une activité agréable avec du confort pour le salarié. Et les utilisateurs en conduite adhérents sont très contents du DPA. Cela apporte de la précision à l’épandage. Le débit de chantier avec les pendillards s’avère meilleur que ce qui était prévu. En pleine saison, les délais sont allés jusqu’ à une semaine entre la demande de l’adhérent et la réalisation du chantier. Et pour les années suivantes, maintenant que la cuma est rodée, ce bilan positif ne demande qu’à se conforter.

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