Une fauche efficace grâce à une bonne organisation et de nouveaux outils

Partager sur

Une fauche efficace grâce à une bonne organisation et de nouveaux outils

Serge Queslin, salarié de la cuma de Beausoleil (Entrammes).

Les surfaces de récolte en herbe augmentent dans les cuma. La satisfaction des attentes des éleveurs allient le matériel, et les choix techniques associés, à l’organisation que le groupe met en place. En voici trois exemples, en Mayenne, avec des investissements en 2022.

Cuma de Cuillé : deux faucheuses traînées de grande largeur concilient les attentes

La cuma de Cuillé possède depuis longtemps des faucheuses conditionneuses. Chacun conduit et attelle la faucheuse. En 2017, certains adhérents voulaient faucher des légumineuses avec une machine moins agressive. D’autres espéraient une machine plus large avec laquelle ils augmenteraient le débit, surtout en récolte de foin. Le choix collectif d’une faucheuse traînée de 5 m de coupe concilie ces attentes. Après quatre saisons, l’outil donne satisfaction, au point que l’activité a attiré de nouveaux adhérents.

Deux faucheuses pour la cuma de Cuillé

Les deux faucheuses traînées de marque Kuhn donnent entière satisfaction aux adhérents de la cuma de Cuillé, en Mayenne.

Son débit est très intéressant (5 à 6 ha/h en moyenne) avec un besoin de puissance raisonnable (de 100 à 150 ch). « Faucher 30 à 40 ha dans une journée n’est plus un souci », soulignent les responsables de la cuma. En 2023, la cuma met en route une deuxième machine identique pour améliorer son service. Outre ces deux faucheuses, la cuma propose aussi deux faucheuses conditionneuses de 3 m.

Les responsables avec une de leurs faucheuses traînée Kuhn

Pascal Breton (à g.) président et Pascal Beaudoin(à d.) vice-président et responsable des faucheuses.

Cuma des Coudriers : une faucheuse portée arrière s’associe à la frontale

L’activité fauche de la cuma des Coudriers a des dizaines d’années d’historique. Les besoins des adhérents ont dicté son évolution au fil du temps. En 2020, deux faucheuses portées de 3,50 m et une 2,80 m sont en action, pour un volume annuel entre 600 à 700 ha. Cependant, certains adhérents souhaitaient augmenter le débit de chantier, surtout au moment des foins. La réflexion aboutit au choix d’investir dans une faucheuse frontale, adaptée pour une partie du groupe. En effet, cinq adhérents possédaient déjà un tracteur avec prise de force frontale.

Les besoins des adhérents de la cuma des Coudriers, à Coudray (53), en matière de fauche ont évolué au fil des années.

Coudriers, à Coudray (53), a investi dans un modèle Krone F 320 qui remplit sa mission.

Ces deux faucheuses sont « modulables à la carte », selon les besoins. Chaque adhérent peut accrocher l’ensemble, ou l’une des deux. Ainsi le débit est multiplié par deux (5 ha/h en moyenne) et a permis de soulager l’activité faucheuse. « La prise en main s’est bien faite, et le détourage des parcelles est plus facile », souligne le responsable de la faucheuse. En s’équipant d’une prise de force frontale, trois autres adhérents ont aujourd’hui rejoint cette activité.

La faucheuse frontale Krone complète l'attelage chez certains adhérents

Luc Rousselet, vice-trésorier de la cuma des Coudriers (Coudray), responsable d’une partie des faucheuses.

Cuma de Beausoleil : le combiné est en prestation complète

La cuma de Beausoleil, à Entrammes, a mis en route un combiné de fauche conditionneur en 2022, tout en gardant une faucheuse à disposition pour les adhérents. Depuis plusieurs années, la demande de certains adhérents existait mais les surfaces étaient insuffisantes. La cuma possédait deux faucheuses conditionneuses portées (2,80 m et 3,10 m) et chacun organisait son chantier. En 2021, le projet est relancé et 450 ha sont engagés. « Au final, nous avons réalisé le double de la surface, soit environ 1 000 ha », indique Serge Queslin, le chauffeur de la cuma.

Sans compter les changements de parcelles, le groupe fauche 6 à 7 ha/h en moyenne.

Combiné faucheuse John Deere

En raison du poids du combiné, seul les chauffeurs de la cuma sont habilités à le manœuvrer.

La prise en main s’est plutôt bien faite, selon le salarié de la cuma. Surtout, « associée avec un GPS, la conduite est nettement plus précise.». La concentration est de rigueur, surtout pour gérer les obstacles. Seuls les chauffeurs de la cuma opèrent avec le groupe de fauche. Son envergure de travail est de 8,70 m, mais il applique un réglage basé sur 8,40 m. Ainsi, le débit moyen du combiné s’établit entre 5 et 6 ha/h, en incluant les déplacements intra parcellaire de l’adhérent. « En une journée, 50 ou 60 ha de fourrage sont fauchés aisément », remarque le chauffeur. Au terme d’une seule année d’utilisation, il est encore trop tôt pour donner un avis global. Néanmoins, la cuma a déjà constaté avoir divisé par deux sa consommation de couteaux, sans problème. « Ce n’est pas négligeable au vu des prix pièces et du temps à passer », souligne le chauffeur.

Pour plus d’informations, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :