Dès la fauche, le panel des solutions qui s’offrent à l’éleveur est d’une largeur remarquable. La simple faucheuse portée (avec ou sans conditionneur) prend plus de place dans les campagnes. Elle s’appuie sur sa fiabilité et sur un tarif abordable. À l’autre extrême, le groupe de fauche 6 ou 9m se démocratise. Il valorise les puissances du parc de traction. En même temps, il valorise les prises de force avant, toujours plus nombreuses. Grâce à cela, un même chauffeur fauche deux voire trois fois plus de surface que lorsqu’il mène un outil simple. Pour autant, l’envie d’optimisation des chantiers continue d’animer l’envie des cuma. Elles poussent leur réflexion à l’échelle de l’ensemble de la chaîne de récolte de l’herbe.
Tout en veillant à la qualité de séchage, de plus en plus de chantiers d’ensilage se font avec une opération de regroupement des andains, par exemple. C’est souvent après une première phase de séchage. Et souvent aussi, cette opération est du ressort de l’éleveur. Quelques groupes envisagent néanmoins la question: Ne serait-il pas préférable de grouper dès la fauche trois andains pour qu’ils soient ramassés en un seul passage d’ensileuse?
Récolte de l’herbe: la fauche en grande largeur optimise la main d’œuvre et la traction
Premier exemple à la cuma la Vallée de l’Isac, à La Chevallerais (44). Elle fauche 1.300 à 1.400ha/an, par bandes de 9m depuis 2014. En 2019, elle profite d’un renouvellement de son matériel pour se munir d’un système de groupeur par tapis. Les 78.800€ d’investissement représentent un surcoût de 18.000€ par rapport à son premier outil, acheté cinq ans plus tôt, sans groupeur. Pour autant, le groupe de 25 cultivateurs d’herbe ne reviendra pas en arrière.
Un groupe 9m d’occasion avec système de regroupement
Dans le Maine-et-Loire, la cuma la Christophine a démarré son activité de fauche grande largeur il y a deux ans. Dès le départ elle opte pour cette option en achetant son matériel d’occasion. Les récolte en avril 2021, ont donné l’occasion d’une comparaison entre une fauche déposée en trois andains distincts, un rassemblement des 9m sur un andain unique de 3,8 m et une fauche à plat. Avec les conditions séchantes du moment, la modalité ‘fauche à plat’ a atteint 33% de matière sèche en 24h.
En andains, l’herbe a mis 30h pour atteindre le même degré de séchage. En revanche, il n’ a pas eu de réelle différence entre le regroupement ou non des andains. Ainsi l’essai confirme ce que la cuma constate. Selon les conditions de récolte (météo, volume…) la solution de grouper dès la fauche n’est pas à négliger.
À lire aussi :
L’avis de la cuma Vallée de l’Isac sur la fauche 9m.
La cuma la Christophine est dans les meilleurs inventeurs 2019.