[Guide d’achat] Comment choisir sa moissonneuse-batteuse ?

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[Guide d’achat] Comment choisir sa moissonneuse-batteuse ?

Il y a 6 critères essentiels pour bien choisir sa moissonneuse-batteuse.

Les critères de choix d’une moissonneuse-batteuse commencent avec la diversité des espèces à récolter et la qualité de paille recherchée. Il reste ensuite à bien dimensionner la capacité journalière.

SOMMAIRE
Choisir une moissonneuse-batteuse, cela implique de commencer par lui attribuer une coupe ou un cueilleur adapté à l’espèce à récolter : céréales, maïs grain, oléagineux, protéagineux, porte-graines, etc. Ensuite, le choix entre machine à secoueurs ou à rotors dépend du compromis désiré entre débit de chantier et qualité de la paille.

1 – Choisir une moissonneuse-batteuse : conventionnelle ou non conventionnelle ?

Sur une moissonneuse-batteuse conventionnelle, le batteur est transversal par rapport à l’avancement de la machine. La séparation des grains restant dans la paille se réalise ensuite par les secoueurs, qui soulèvent la matière.

Sur une moissonneuse-batteuse axiale, le battage s’effectue cette fois au niveau de la première section d’un ou deux rotors placés en position axiale. La seconde partie de ce rotor se charge de la séparation entre grain et paille. Le produit circule plus vite, d’où un débit supérieur. Mais la paille se trouve plus comprimée dans le processus et donc plus facilement brisée en conditions chaudes et sèches. Il demeure toutefois possible de limiter les dégâts en jouant sur les réglages et les heures de travail au cours de la journée.

Il existe également des machines munies d’un batteur transversal mais sur lesquelles ce sont un ou deux rotors axiaux qui effectuent la séparation. On les classe dans la catégorie des non-conventionnelles, comme les axiales. On peut considérer qu’elles préservent mieux la paille que les axiales.

2 – Quelle capacité choisir ?

Les constructeurs emploient parfois une classification non officielle pour désigner la capacité de leurs moissonneuses-batteuses. Associant le mot anglais « class » et un chiffre romain, elle va de « class V » à « class X » mais n’a rien d’officiel.

Dans le domaine des conventionnelles, le nombre de secoueurs sert aussi de repère pour identifier grossièrement la capacité des moissonneuses-batteuses. Il ne s’avère pas suffisant, car une 5 secoueurs puissante et largement dimensionnée peut débiter autant qu’une 6 secoueurs d’entrée de gamme. La puissance du moteur n’est pas non plus un critère suffisant puisqu’une partie seulement sert au processus de battage, séparation et nettoyage.

Il faut prendre aussi en compte les besoins en motricité (pente, conditions humides…) et en fonctions annexes (broyeur de paille, broyeur sous cueilleur…). La capacité de récolte de la moissonneuse se confronte ensuite aux surfaces à récolter et aux conditions climatiques du lieu.

3 – Quelles options dans le circuit de battage de la moissonneuse-batteuse?

Les constructeurs proposent des options d’équipement au niveau du batteur et du contre-batteur, selon le type de grains à récolter, plutôt blé, ou plutôt maïs. Pour des performances satisfaisantes autant que pour une bonne qualité du grain, il est préférable de rechercher à s’adapter, avec deux contre-batteurs spécialisés, plutôt que de choisir un compromis. Pour les cultures préférant une vitesse linéaire modérée du batteur (pois, maïs…), il est également important de s’assurer que la machine envisagée offre un régime de batteur suffisamment bas.

4 – Quelle barre de coupe choisir sur sa moissonneuse-batteuse ?

La coupe à céréales constitue l’équipement le plus courant. Elle convient aussi aux protéagineux et oléagineux. Avec l’option d’un lamier flexible, la coupe suit mieux le sol, pour réduire les pertes en cultures basses (soja, pois, lentilles…). Des équipements complémentaires peuvent par ailleurs faciliter la récolte de certaines cultures. Notamment les scies latérales et la rallonge de tablier pour le colza. Ou encore les plateaux pour le tournesol. Des tabliers à profondeur variable existent aussi, pour plus de performances et moins de pertes avec des cultures variées, notamment colza et protéagineux. Sur ces coupes à céréales, deux variantes se côtoient en matière de transfert entre le lamier et le convoyeur : soit avec une vis sans fin, le plus courant, soit avec un tapis, réputé offrir une meilleure alimentation. Enfin, jusqu’à une certaine largeur, il existe également des barres de coupe repliables, permettant d’éviter les opérations d’attelage/dételage entre deux parcelles

Le cueilleur à maïs, indispensable pour cette culture, représente l’autre grande catégorie d’équipement de récolte pour moissonneuse-batteuse. Il peut recevoir des aménagements pour la récolte du tournesol.

Autre point à mentionner : la largeur de la coupe ou du cueilleur doit correspondre à la capacité de la moissonneuse, pour qu’elle soit suffisamment chargée à une vitesse d’avancement raisonnable.

5 – Besoin de corriger la pente ?

En toute logique, une moissonneuse travaille mieux à plat. Dans les secteurs en pente, trois niveaux de correction peuvent améliorer la qualité du travail. À choisir en fonction du nombre de parcelles concernées et du degré d’inclinaison à affronter. D’abord, des artifices au niveau du caisson de nettoyage pour le mettre à l’horizontale ou simplement ramener le grain au centre. Ensuite, la possibilité de faire pivoter les réducteurs des roues avant vers le bas pour corriger un dévers (une roue à la fois) ou lever l’avant en descente (les deux ensemble). Enfin, l’installation de vérins de mise à niveau sur les quatre roues confère à la machine une très grande amplitude de mouvements en latéral comme dans le sens de la montée (environ 35%), un peu moins en descente.

6 – Comment prendre la route avec une moissonneuse-batteuse ?

La moissonneuse-batteuse appartient à la catégorie de véhicules Maga (machines agricoles automotrices). Elle ne peut rouler sur route qu’à 25 km/h car elle dépasse la largeur de 2,55 m. Elle entre ainsi dans la catégorie des « convois agricoles », du groupe A jusqu’à 3,50 m de largeur, et du groupe B au-delà. Différence importante : le groupe B impose la présence d’un véhicule d’accompagnement sur la route. D’où l’intérêt, lors d’un investissement, de bien étudier la monte de pneus ou l’option chenilles quand ce critère engage ce seuil des 3,50 m.

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