Les aviculteurs perdent des plumes

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Les aviculteurs perdent des plumes

Une augmentation du prix des poulets Label Rouge et Bio de 0,70€ par poulet directement profitable aux éleveurs, suffirait à préserver leur revenu.

Dans un communiqué, le syndicat pour la promotion des volailles fermières et bios, tire la sonnette d’alarme: les coûts de la main d’œuvre, du gaz, de l'électricité, des aliments, ... explosent!

« Requiem pour les volailles », c’est l’intitulé du communiqué rédigé par le SYNALAF. Il s’agit du syndicat de défense des producteurs de volailles fermières en label rouge ou biologiques, chair et oeufs. Les producteurs sont en effet dans la tourmente des prix. L’augmentation importante des coûts de production des élevages risque d’anéantir la marge économique. Et en pleines négociations commerciales, les perspectives de revalorisation des prix ne sont pas à la hauteur pour l’instant.

«Les âpres discussions n’ont pas permis d’obtenir les revalorisations argumentées demandées. Les acheteurs refusent d’augmenter justement et suffisamment les prix d’achat pour tenir compte de l’inflation massive des coûts de production» dénoncent les représentants de cette filière. Celle-ci compte 12.500 familles de producteurs.

Un meilleur partage de la valeur pour compenser la hausse des coûts de production des élevages

Pourtant, une augmentation minime des prix de vente sur les étals pourrait résoudre les difficultés.

«Il suffirait que le prix des poulets Label Rouge et Bio augmente de 0,70€ par poulet, celui des œufs Label Rouge de 0,12€ par boite de 6 œufs et celui des œufs bio de 0,30€ par boite de 6 œufs pour garantir le revenu des éleveurs et de l’ensemble de la filière» assure le syndicat. Celui-ci considère que «Bien et bon manger à un coût».

Les difficultés économiques frappent aussi de plein fouet la filière « poulet standard ». «En décembre 2021, l’indice du coût des matières premières pour l’alimentation du poulet standard augmente de 19,3% par rapport à décembre 2020» indique le Ministère de l’agriculture.

Dans ce contexte, la fin des négociations commerciales annuelles entre fournisseurs et distributeurs, risque d’être tendue. L’échéance est prévue au 1er mars. Si les prix ne sont pas à la hauteur des attentes légitimes des éleveurs, ce serait clairement un signal négatif. Et bien malvenu à l’heure où, en pleine campagne électorale, on veut croire aux vertus de la seconde version de la loi Egalim!

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