Semis de maïs : un coût de 230 euros de l’hectare

Partager sur

Semis de maïs : un coût de 230 euros de l’hectare

Un semis à 12 km/h qui multiplie les actions possibles. Voilà l’équipement de la cuma des Trois Sols. Coût total de l’investissement 67 000 € pour ce semoir Väderstad Tempo T six rangs et l’ensemble de ses accessoires.

Concernant le semis de maïs, notamment, la stratégie de la cuma des Trois Sols, dans les Landes, se résume ainsi : un tarif global pour une approche plus agronomique.

Lorsqu’on demande quel est le coût du semis de maïs facturé à l’adhérent de la cuma des Trois Sols, située à Cauneille dans les Landes, la réponse est rapide et complète : 230 €/ ha (hors main-d’œuvre). Les sept adhérents ont sensiblement les mêmes itinéraires techniques. En effet, ce tarif comprend la destruction du couvert végétal au rouleau Faka, le passage d’un déchaumeur à disques Rubin de 4 m, d’un déchaumeur à dents Karat puis d’une herse rotative de 6 m Lemken.

Une fois ce défilé terminé, le Vaderstad Tempo T six rangs entre dans la parcelle pour réaliser le semis. Il permet d’intégrer la fertilisation starter dans la ligne de semis, suivie d’un insecticide. Fixées sur chacun des éléments semeurs, deux buses viennent aussi réaliser un passage sur toute la largeur travaillée. Le dispositif de pulvérisation se décompose en deux buses afin de pouvoir suivre la vitesse de semis de 12 km/h. Une cuve frontale de 900 l assure
le stockage.

Gagner en débit de chantier de semis de maïs

La cuma a investi dans ce semoir en 2021. Il travaille sur une surface d’environ 300 ha annuelle. Auparavant la cuma était équipée d’un Monosem. L’objectif recherché lors du renouvellement était de gagner en débit de chantier et de pouvoir passer à la modulation. Après 600 ha d’utilisation, les adhérents sont satisfaits. Ils apprécient d’autant plus l’utiliser avec la nouvelle génération de Fendt One qui simplifie la connexion entre les différents outils attelés mais permet aussi la gestion de plusieurs coupures de tronçon en même temps, comme celle du semoir, de la fertilisation ou de l’herbicide.

Leur objectif est de pouvoir semer une trentaine d’hectares par jour. Principale préoccupation du président de la cuma des Trois Sols : réduire le temps d’approvisionnement du semoir. Alors que celui-ci a une autonomie d’une heure et demie au champ il ne faut pas moins de quarante minutes pour faire le plein des différentes trémies et réservoir.

Afin d’augmenter la capacité du semoir, la cuma a réhaussé la trémie de fertilisation. Ils peuvent ainsi la remplir de l’équivalent de trois big bags d’engrais soit un peu plus de 1,8 t.

Modulation de semis

Depuis trois campagnes Fabrice Casterra travaille sur la modulation de semence et la fertilisation : « C’est quelque chose dans lequel on croit. Grâce à la mesure de la conductivité de nos sols et à la réalisation de leur profil cultural, on constate l’hétérogénéité des parcelles et la nécessité de s’adapter. Grâce à la technologie on remet clairement l’agronomie au centre du débat. Certes cela a un coût, comme les nombreux équipements associés au semoir, mais à la cuma on ne raisonne plus en fonction de la valeur d’achat. On raisonne au coût horaire du matériel, des chantiers. C’est une approche plus pertinente dans la réalisation de nos choix d’investissement. Avant on raisonnait l’agronomie avec les matériels que l’on avait sous les hangars. Aujourd’hui on raisonne les investissements que l’on fait avec le travail que l’on à faire. Demain notre principal investissement est le sol. »

Leur réflexion s’est concrétisée sur le sujet il y a quelques années dans le cadre d’un GIEE. Suite à des échanges et après avoir réalisé des études les adhérents de la cuma ont progressivement mis en place des couverts végétaux et arrêté le labour. Ils travaillent aujourd’hui à l’arrêt du glyphosate. La modulation intraparcellaire s’inscrit dans cette continuité. Même si le retour sur investissement est encore difficile à concrétiser.

Pour plus d’informations, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :