Trier en collectif, c’est possible !

Partager sur

Trier en collectif, c’est possible !

Pour investir dans un ou plusieurs trieurs performants, beaucoup d’agriculteurs et d’agricultrices font déjà le choix de s’organiser collectivement (©Ronan Lombard).

L’intérêt des agriculteurs et des agricultrices pour les systèmes de tri de la récolte croît. L’organisation collective est un bon moyen d’investir dans du matériel performant. Une série d’articles fait le point sur le tri des grains, pour comprendre comment s’y prendre.

Elles peuvent être de céréales, ou d’associations d’espèces. Quoiqu’il en soit, les dirigeants d’exploitation agricole sont de plus en plus nombreux à vouloir trier leurs récoltes. De façon complémentaire à des questions de agronomiques, de semis et de récolte, notamment, ce chantier est essentiel à ceux qui souhaitent valoriser leurs cultures sur la ferme. En une ou plusieurs étapes, le tri est aussi utile pour nettoyer une récolte avant son stockage, autoproduire ses semences, séparer un mélange afin de valoriser différemment la céréale et la légumineuse…

Trier en collectif, pourquoi et comment ?

Différents outils de tri existent. Le choix du trieur (ou des trieurs) se fait d’une part, selon la valorisation (alimentation animale, production de semences, alimentation humaine). D’autre part, il faut regarder la forme, la densité ou la couleur du grain :

  • Le trieur à grilles est tout d’abord le passage indispensable. Il trie les grains en fonction de leur forme (longueur, largeur, épaisseur).
  • Le trieur alvéolaire sépare des grains dont la section est équivalente, mais qui se différencient par leur longueur. Il sépare par exemple un blé de la vesce, du gaillet ou de la folle avoine. C’est un cylindre qui tourne et permet de plaquer les graines dans les alvéoles par la force centrifuge.
  • La table densimétrique se compose d’un tamis vibrant traversé par un flux d’air dirigé vers le haut. Ce système trie selon la densité des différents grains.
  • Le trieur optique, enfin, est capable de trier un grain en se basant sur la couleur, voire sur le rayonnement infrarouge. Les plus performants sont également capables d’appréhender les formes.

Une trentaine de groupes identifiés dans l’Ouest

Les partenaires du projet Tri’AGE (voir encadré) ont déjà identifié une trentaine de groupes dans l’Ouest qui font du tri. Cela représente plus de 500 agriculteurs et agricultrices.

De leur expérience, plusieurs intérêts du collectif ressortent :

  • accéder à du matériel de tri performant et adapté,
  • favoriser le partage d’expérience,
  • optimiser l’organisation par le travail en collectif,
  • être accompagné pour l’investissement et la mise en œuvre.

Un accompagnement collectif possible

Ces groupes sont accompagnés par les réseaux cuma, civam, bio ou ceta. Depuis 2021, des échanges entre ces quatre réseaux aboutissent à des visites de chaînes de tri en fonctionnement et des journées d’échanges annuelles. Plus d’une centaine d’agriculteurs et d’agricultrices ont participé à ces journées. Il est également possible de s’inscrire à la lettre d’information du projet (par mail à : [email protected]), pour recevoir les témoignages de ces différents groupes, des fiches techniques sur les trieurs et toutes les dates des journées à venir.

Un projet collectif
Le projet Tri’AGE (Tri, Autonomie, Groupes & Echanges) est un projet soutenu par la fondation Daniel et Nina Carasso dont l’objectif est de favoriser l’émergence des dynamiques collectives autour du tri en facilitant les échanges entre agriculteurs via des visites et des journées d’échanges. Une lettre d’info et un centre de ressources sont également réalisés par les partenaires cuma, civam, bio et ceta.

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :