Un pilote automatique dans le digesteur

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Un pilote automatique dans le digesteur

L'assistant numérique Biogaz-IA propose de valoriser le flot de données que produit le site de méthanisation, entre autres pour optimiser les process.

Comme sous la bâche des digesteurs, autour des dômes, un écosystème assez complexe régit la production de méthane. Un outil, à base d’IA, d’aide au pilotage arrive sur le marché.

Le pilotage d’unité de méthanisation se caractérise, entre autres, par la multitude de données à prendre en compte. « Pour une personne, il est compliqué de tout appréhender, tandis qu’une intelligence artificielle est tout à fait capable de le faire », argumente Fabien Lozevis, responsable technique de Nevezus, une entreprise de conseils qui propose un assistant numérique spécialiste de cette tache. Biogaz-IA, c’est son nom, pourrait même piloter certaines installations selon leur constructeur. A minima, il procure « une hypervision » au producteur. Ainsi celui-ci peut « optimiser et fiabiliser son installation », promet le prospectus de présentation de Biogaz-IA.

Tableaux de bord, surveillance et optimisation

Le système fonctionne à partir des données du site. Elles remontent via un modem vers les serveurs et algorithmes qui intègrent également les données environnementales de l’atelier (météo, tarifs…). « L’IA génère de la prédiction de consommations. Autre exemple, elle peut anticiper de plusieurs jours les engorgements du réseau GRDF », reprend Fabien Lozevis. « Tout cela permet de faire un pilotage intelligent des installations. »

Lors du dernier Space, l’exposant évoque l’utilisation de l’assistant numérique sur un site pilote en injection : « Le producteur a réduit de 14 % la facture d’électricité de son épurateur. » Le lissage des appels de puissance permet de surcroît de raisonner l’abonnement de fourniture d’électricité.

Outre ces fonctions d’optimisation de la production ou encore la génération de tableaux de bord, l’emploi d’algorithmes surveille. Le représentant de Nevezus illustre : au bout d’un mois d’apprentissage, « l’IA a identifié qui consomme quoi dans la chaîne de production. » Elle est dès lors capable de détecter et de révéler très rapidement des anomalies ou des dérives de fonctionnement.

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