Avec son broyeur, la cuma valorise l’arbre de la haie jusqu’au bout des branches

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Avec son broyeur, la cuma valorise l’arbre de la haie jusqu’au bout des branches

La cuma départementale des Côtes d’Armor a investi en 2020 dans ce broyeur Serrat Biomasse 200.

Depuis trois ans, la cuma Armor bûches propose un service complet de broyage des branchages fins. Son broyeur Biomasse 200 (Serrat) était à l’œuvre près de Rennes, dans le cadre d’une démonstration en mars.

Le broyeur Serrat Biomasse 200 de la cuma Armor bûches valorise les branches fines du bocage breton. Cet outil est adapté pour fragmenter des tronçons jusqu’à une dizaine de centimètres. Ainsi il transforme le bois issu de tailles en verger ou ce qu’il reste au champs derrière un passage de lamier ou après un chantier de bois bûche, en substrat de paillage. Depuis son achat en 2020, la cuma réalise plus de 50 h/an de broyage dans les Côtes-d’Armor. Notons que l’activité dispose donc d’un potentiel de développement. Elle pourrait même assurer des tournées au-delà de son département d’origine.

Trois années de recul sur le broyeur de branches Serrat Biomasse 200

Le 3 mars à Chavagne (35) la cuma, avec le broyeur Serrat Biomasse 200, répondait à une demande de démonstration. À la recherche de solutions pour valoriser leurs haies, une vingtaine d’agriculteurs y ont participé. Le broyeur est attelé au tracteur qui recule sur les branches groupées en andain.

Démonstration en mars 2023 près de Rennes

Yvon Rouxel, président de la cuma Armor Bûches et responsable de l'activité, partage l'expérience du broyage avec l'outil Serrat.

Broyeur de branche Serrat en action

Le bois défibré se valorise en paillage ou en litière animale.

Chantier de valorisation en BRF du bois bocager

Le broyeur de branches recule sur l’andain à une vitesse de l’ordre de 1 ou 2 km/h.

Chantier complémentaire d'une valorisation en bois buche ou d'un entretien au lamier

Ce système est une alternative au chantier manuel de broyage des branches. Il sert l’objectif de mieux valoriser la haie et ainsi mieux entretenir le maillage bocager à l’échelle du territoire.

Rotor du broyeur de bois Serrat Biomasse 200

La conduite du broyeur est assez technique. La cuma Armor Bûches propose uniquement une prestation complète, à 170 €/h.

L'ensemble de la cuma bretonne pour le broyage de bois

Le broyeur d’Armor Bûches participait à une démonstration financée par le bassin versant Unité de gestion Vilaine ouest, en partenariat avec le programme Breizh Bocage.

Le responsable de l’activité Yvon Rouxel précise en outre quelques conseils. En effet le débit du chantier est très variable en fonction de la préparation. « Il faut décaler l’andain du talus, explique Yvon Rouxel. De plus, afin d’éviter les bourrages, il doit être aéré. Fragiliser en amont à la tronçonneuse les plus gros morceau fait aussi gagner du temps de chantier. »

Préparer un andain adapté

Devant la technicité de la conduite, la cuma Armor bûches propose le broyage uniquement en prestation complète. Avec le tracteur et son chauffeur, elle facture l’heure 170 €. D’après des premières mesures réalisées avec la fédération des cuma lors de la création de l’activité, un chantier bien organisé peut atteindre un débit de l’ordre de 10 m3/h. Et par rapport aux chantiers où le broyeur est alimenté manuellement, l’utilisateur témoigne d’un gain considérable en termes de pénibilité.

Une alternative à la paille à portée de main

En aval du rotor de broyage, la goulotte envoie le bois défibré dans une remorque. Il peut ensuite être utilisé en litière pour les vaches par exemple. « Associées au fumier et au jus d’élevage, les bactéries favorisent la dégradation du bois. Le produit peut ensuite retourner aux champs comme un fumier de paille et enrichir la vie du sol », analyse Yvon Rouxel. Et de conclure : « Le bois est une ressource pour nos fermes. On ne peut se permettre de le brûler que si l’on est trop riche. »

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