Avis presse à poste fixe : un matériel atypique

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Avis presse à poste fixe : un matériel atypique

La presse à poste fixe de la cuma des Foumérous bénéficie d'un système de pressage simple qui respecte l'intégrité du fourrage.

C’est la seconde campagne pour la presse à poste fixe de la cuma des Foumérous dans l’Aveyron. Une presse industrielle Sacria pour le pressage des cartons modifiée pour le fourrage avec des avantages à la clé.

Une presse à poste fixe se compose généralement d’une presse haute densité équipée d’une trémie et d’un démêleur pour le chargement. Ce n’est pas le choix fait par la cuma des Foumérous qui dispose aujourd’hui d’un matériel atypique.

Objectif : préserver la qualité avec une presse à poste fixe

Avant d’investir, la cuma a organisé différentes démonstrations avec des presses à bottes carrées spécialement équipées. Pour Jérôme Aribat, éleveur avec un troupeau de 300 chèvres et adhérent de la cuma « les presses à poste fixe traditionnelles présentent pour moi un inconvénient majeur : elles brisent le fourrage. » Quand on pratique le séchage en grange avec un objectif de qualité « perdre les feuilles lors du pressage est difficile à admettre. » Une perte des feuilles, donc de protéines, qui sont surtout dues aux éléments en mouvement sur la presse à commencer par le pickup.

Pour contrer cet inconvénient, la cuma a fait le choix d’un matériel atypique. Une presse industrielle destinée à l’origine à presser les cartons, bouteilles plastiques ou cannettes. La principale modification est l’ajout d’un entonnoir pour le chargement.

presse à poste fixe

La presse à poste fixe de marque Sacria sert généralement à compacter des cartons. La modification principale est l'ajout d'un entonnoir pour faciliter le chargement du fourrage.

La presse à poste fixe se déplace sur une grande partie du département de l'Aveyron.

Installée sur un pose à terre, la presse d'un poids de 10 tonnes est déplaçable de ferme en ferme.

L'alimentation de la presse par un moteur électrique permet un travail sans bruit.

Un moteur électrique de 18kW alimente la presse. Moins bruyant qu'un tracteur, il participe au confort de travail.

presse à poste fixe

Le pressage se fait par un vérin d'une force de 40 t placé au centre de la chambre. En-dessous, quatre bobines de fil de fer pour le liage de la botte..

le liage par fil de fer représente 25 000€/an.

Seul inconvénient: le liage de la botte par fil de fer. Le système convient aux adhérents mais le coût du fil de fer représente avec 25 000 € la moitié des charges annuelles pour 1500 t de fourrage pressées.

presse à poste fixe

La presse réalise des bottes de 450kg pour une longueur de 2m, une largeur de 1m et une hauteur de 0,80m.

Un réel confort d’utilisation

Les utilisateurs trouvent de nombreux avantage à ce matériel. Tout d’abord le confort. Un moteur électrique de 18kW anime la presse. Un fonctionnement beaucoup plus silencieux qu’une presse animée par un tracteur. Contrairement à une presse classique, aucune pièce n’est en mouvement donc pas de dégagement de poussière.

Le système de pressage est l’atout majeur et présente l’avantage d’être très simple. Le fourrage tombe dans une chambre de stockage. Un vérin d’une poussé de 40t compresse le fourrage. L’opération se répète jusqu’à atteindre la taille de botte souhaitée. « Une technique douce qui respecte parfaitement le fourrage. Il n’y a aucune perte de feuilles. »

La presse d’un poids de 10t, installée sur un pose à terre est bien sur déplaçable de ferme en ferme.

Une activité en développement

Pour ce matériel, la cuma a investi 117 000 €. Un coût inférieur à une presse haute densité équipée d’un doseur à foin. Une trentaine d’adhérents pressent 1 500 tonnes de fourrage par an pour un tarif de 115 €/h. Le débit de chantier est de 4 t/h ce qui reste inférieur à celui d’une presse haute densité. Une autre particularité concerne le liage. Pas de ficelle mais du fil de fer. En effet, la marque ne propose aucun autre système. « Cela ne pose pas de problème pour la distribution. En plus le fil de fer est recyclable. » Avec 25 000 € pour la dernière campagne, le fil de fer pour le liage représente par contre pratiquement la moitié du coût de fonctionnement.

Avec plus de 250 séchoirs en grange sur le département et pas de système véritablement concurrent, le nombre d’adhérents augmente. « La philosophie de la cuma est de ne pas refuser de nouveaux adhérents » conclu Francis Bouloc, président de la cuma. Alors pourquoi pas une seconde presse à poste fixe pour la cuma d’ici quelques années ?

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