[Avis] Le Fendt 1050 Vario : un tracteur adapté à la déchiqueteuse ?

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[Avis] Le Fendt 1050 Vario : un tracteur adapté à la déchiqueteuse ?

La déchiqueteuse exige puissance et endurance.

Un tracteur Fendt 1050 Vario montre des qualités appréciables pour animer la déchiqueteuse des cuma du Bocage et Défis 85 : un moteur à régime lent, une consommation raisonnable et une cabine très confortable.

Un tracteur Fendt 1050 Vario comme celui de la cuma du Bocage (Deux-Sèvres) valorise habituellement ses 500 ch dans les champs. Il tire un gros outil de travail du sol ou une tonne à lisier de forte capacité. Mais celui-ci donne sa pleine puissance à poste fixe, pour déchiqueter du bois. Il anime en effet une Noremat Valormax D821 pour une activité en partenariat avec la cuma départementale Défis 85 (Vendée). Les utilisateurs donnent leur avis sur le Fendt 1050 Vario.

Des avaries de moteur avec les tracteurs précédents

Ce service fonctionne depuis plusieurs années, et a connu différentes générations de déchiqueteuse et de tracteur. « Nous avons subi des casses de moteur, explique Hugo Minoza, un des deux chauffeurs, et nous voulions donc changer de marque. » Après bientôt un an d’utilisation, un peu plus de 1 000 h au compteur, le nouveau tracteur Fendt 1050 Vario donne satisfaction. Son moteur MAN de 12,4 l ronronne tranquillement, tout en délivrant jusqu’à 517 ch. Au travail, il se maintient entre 1 500 et 1 600 tr/min. Son régime nominal n’est en effet que de 1 700 tr/min.

De ce fait, la consommation est raisonnable, de l’ordre de 0,7 litre par mètre cube de plaquettes. Le système de refroidissement avec ventilateur au nez du tracteur s’avère quant à lui pertinent pour ce genre de travail à poste fixe. Les radiateurs s’encrassent très peu malgré la poussière de bois environnante. Enfin, toujours à propos de moteur, les deux cuma veillent désormais à n’employer que leur propre carburant, dont la qualité est garantie.

Poste de conduite 100% réversible sur le tracteur Fendt 1050

En cabine, le silence conféré par le bas régime et l’insonorisation est appréciable. Pour les chantiers de déchiquetage, il faut naturellement un poste inversé. « Celui-ci est bien conçu, souligne Hugo Minoza, car il conserve le même volant dans les deux positions. En plus, une assistance pneumatique rend la manœuvre plus facile. » Le concessionnaire a installé sur le siège du tracteur les deux joysticks nécessaires au pilotage de la grue et de la déchiqueteuse. C’est la principale adaptation.

cabine du tracteur Fendt 1050 Vario avec déchiqueteuse

Deux joysticks pour manipuler la grue et la déchiqueteuse.

Une partie des raffinements technologiques du gros Fendt reste en sommeil. Pas besoin d’autoguidage ni de séquences de bout de champ pour déchiqueter du bois. Les bras de relevage ont pour leur part été démontés pour libérer de l’espace à l’arrière. Mais tout cela demeure bien entendu utile pour la valeur de revente du tracteur. Dans ce genre de chantiers, répartis sur deux départements et même au-delà, il faut prévoir des déplacements nombreux. Le Fendt a pour cela d’autres qualités appréciables : confort, maniabilité, capacité de freinage.

Une activité de déchiquetage sur deux départements

La déchiqueteuse Valormax D821 accepte des troncs jusqu’à 80 cm de diamètre. Elle dispose de plusieurs grilles en fonction du calibre de plaquettes souhaité. L’adhésion au service et la réservation des chantiers se font en ligne. Les adhérents se voient facturer 400 €/h, sachant que le débit de chantier atteint en moyenne 85 à 90 m³/h. « Le bon rangement du bois est décisif, précise Mickaël Retailleau, l’autre salarié, en charge de l’organisation des chantiers. Avec des tas bien faits, on monte à 100 mètres cubes à l’heure. » Une fois inscrits, les adhérents reçoivent pour cela des consignes bien précises.

hugo Minoza, chauffeur du tracteur Fendt 1050

Hugo Minoza, prêt à reprendre la route.

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