Cuma de Barcus : montrer ce qui se fait de bien

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Cuma de Barcus : montrer ce qui se fait de bien

De gauche à droite. Luc Deschamps, Éric Andère et Daniel Lagune, de la cuma de Barcus.

Au cœur du Pays basque, la cuma de Barcus veut rendre sa présence plus visible dans le paysage. Rencontre.

Quand il s’agit d’entraide, les zones de montagne ont parfois un tour d’avance, topographie oblige. À Barcus, au Pays basque, le village compte un peu plus de 600 habitants et une cinquantaine de fermes. Et il peut s’honorer de compter… deux cuma. Qui travaillent ensemble en plus !

La cuma de Barcus

Éric Andère, président de la cuma de Barcus, fait les présentations : « notre cuma compte une cinquantaine d’adhérents. Nous n’avons pas de bâtiment. Ce sont les adhérents qui abritent les matériels chez eux et en sont responsables. Nous avons la chance de bénéficier d’une bonne dynamique et d’une bonne implication des adhérents. Quand il y a un problème, ça remontre très vite. »

Des investissements sur mesure

La particularité de la cuma de Barcus ? Outre l’acquisition récente d’un tracteur taillé pour la montagne, elle s’est équipée d’un véhicule frigorifique.

« Il y a pas mal d’agriculteurs qui font de la vente directe sur le secteur. Un véhicule frigorifique c’est un investissement important et indispensable pour les livraisons… Nous avons acheté le premier véhicule en 2018 et le groupe « frigo » compte aujourd’hui 23 adhérents. »

Des espaces de discussion et de travail

Si la dynamique est bonne dans le groupe des adhérents, la vie est rythmée par les rencontres informelles entre adhérents, au cul du tracteur ou dans le village, et par les assemblées générales.

« C’est le moment où chacun peut exprimer ses besoins, ses problèmes. C’est aussi là que nous pouvons accueillir les nouveaux adhérents et où sont discutées les questions de matériels. Là encore où les groupes de travail constitués rendent leurs conclusions », détaille le trésorier de la cuma, Daniel Lagune.

Mais c’est aussi, comme souvent ailleurs, l’occasion d’un repas pris en commun.

On fait sans le savoir

Quand on met le sujet de la responsabilité sociétale des organisations (RSO) sur la table, la réaction est unanime.

« Oui on en a entendu parler mais on n’a pas encore creusé le sujet. J’ai l’impression que nous sommes dans les clous, que nous faisons ce qui est demandé sans le savoir », propose Luc Deschams, vice-président.

« Nous avons suivi les préconisations, nous nous sommes équipés de matériel comme les herses étrilles. Franchement, je pense qu’on est dans les clous ! En plus, 80 % du territoire ici sont des prairies. » Voilà pour l’environnement.

Accueillir les nouveaux à la cuma de Barcus

Et le rôle social ? « On essaye d’être accueillant avec les nouveaux arrivants sur la commune. Il y a beaucoup de gens non issus du monde agricole qui s’installent ici, des néoruraux pour la plupart, alors on va les voir, on discute avec eux parce que la cuma peut-être un bon outil pour eux. »

« Mais le fait qu’ici les structures soient modestes, essentiellement tournées vers l’élevage, cela facilite peut-être l’intégration des gens qui arrivent de l’extérieur. Nous participons à l’économie de ce territoire en permettant à des gens de travailler », résume Éric Andère.

Rendre la cuma visible

Reste à le faire savoir ! L’idée c’est aussi maintenant de rendre la cuma visible dans le village.

« Si les machines sont vues, les habitants ne sont pas forcément avertis d’où elles viennent, résume Éric Andère, nous avons donc décidé de prendre part à une journée organisée par une association locale et consacrée à l’agriculture pour présenter la cuma aux visiteurs. »

Des exploitations adaptées au territoire

Daniel Lagune enfonce le clou : « Il faut que nous soyons prudents. Pour les consommateurs aujourd’hui, nous sommes des « pollueurs de planète ». À nous de montrer la réalité, que nous savons bien travailler et que nos exploitations sont adaptées au territoire. »

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