Désileuse automotrice: ils ne reviendraient pas en arrière

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Désileuse automotrice: ils ne reviendraient pas en arrière

Dans la Loire, trois cuma font un retour d'expérience sur l'utilisation de la désileuse automotrice. Des avantages et des contraintes, mais pas de retour en arrière.

Dans la Loire, trois cuma disposent d’une désileuse automotrice depuis quelques années. Le retour d’expérience fait état d’un gain de temps important, mais aussi de certaines contraintes à lever avant de se lancer.

La désileuse automotrice intéresse certaines exploitations dans différentes communes de la Loire. Pour quelques-unes, la réflexion est lancée. Pour répondre aux différentes questions avant de mettre le projet en route, la fdcuma fait intervenir une stagiaire mise à disposition par la chambre d’agriculture. Elle recueille le témoignage de trois cuma du département ayant un recul de plusieurs années sur l’utilisation d’une désileuse en groupe.

Un gain de temps avec la désileuse automotrice

Pour la cuma de Dorlay, de Champdieu ou de la Curraize, le constat est toujours le même. Un gain de temps important pour la distribution de l’alimentation. Pour certains, l’utilisation de la désileuse automotrice permet de gagner jusqu’à 2 h/jour. Du temps disponible pour d’autres travaux sur l’exploitation, voire pour les loisirs.

Un critère important pour de nombreux adhérents et pour lequel ils ne reviendraient pas en arrière. L’activité permet aussi de sécuriser l’alimentation du troupeau en cas de maladie ou d’arrêt de travail.

Pour une bonne efficacité, les bâtiments doivent être adaptés à l'encombrement de la désileuse automotrice

Pour les trois groupes utilisateurs, la désileuse automotrice permet un gain de temps ainsi qu’un meilleur mélange de la ration.

Un coût autour de 17€/1.000l avec la désileuse automotrice

Réduire les coûts de distribution était aussi un objectif pour les différents groupes. Pour la plupart des exploitants, les anciennes organisations de distribution avaient un coût plus élevé. À la cuma de Dorlay, son président Jacques Bonnard constate un gain sur l’activité distribution de l’alimentation.

Par rapport à l’utilisation d’un godet désileur, le coût passe de 26€/1.000l à 17€/1.000l. Un tarif pratiquement équivalent pour les autres groupes, et qui reste stable jusqu’à présent. Pourtant, la désileuse passe la moitié de son temps sur la route. L’augmentation du GNR et le prix des machines pour le renouvellement risque à l’avenir de faire augmenter ce tarif.

Anticiper et lever les contraintes

Une obligation pour les cuma interrogées: «Il faut un groupe qui marche dans le même sens.» L’organisation des tournées est pointue et les trois groupes insistent sur la problématique des chauffeurs. Souvent, les tournées ne permettent d’employer un plein temps sur l’activité. Cela peut être une contrainte pour trouver la bonne personne. Des adhérents formés à la conduite remplacent aussi le salarié lors des périodes de congés.

Des utilisateurs soulignent que ce n’est pas à la machine de s’adapter à l’exploitation, mais le contraire. Pour cela, des adaptations dans les bâtiments sont parfois nécessaires, à caause de l’encombrement et du poids de la machine.

Pour les trois groupes, les conseils pour la réussite de l’activité sont similaires. Il faut être attentif au choix de la machine et avoir un chauffeur compétent. Il vaut mieux réaliser deux petits groupes qu’un gros pour limiter les tensions. L’activité ne peut perdurer que si l’entente et la communication dans le groupe est bonne.

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