Le semoir pour semis simplifié est une belle avancée pour le groupe

Partager sur

Le semoir pour semis simplifié est une belle avancée pour le groupe

Avec un Pronto 4DC, les adhérents de la cuma du Moulin de Painfaux disposent d’une solution qui facilite l’implantation des cultures associées notamment. Et elle est économique.

Dans une dynamique de projets, la cuma du Moulin de Painfaux enregistre de nouvelles adhésions, au gré des créations d’activité. Dernière «belle avancée» pour les pratiques agricole sur le territoire: l’investissement dans un outil de semis simplifiés.

La cuma sème grâce à un Pronto DC (Horsch), en version 4m. L’engin dispose d’une double trémie qui alimente deux lignes de semis, avec un écartement des disques de 30cm sur l’une, et 15cm sur l’autre. Depuis la livraison de son semoir lors de la campagne 2020/2021, la cuma du Moulin de Painfaux donne à ses adhérents «les moyens de faire évoluer les pratiques.»

« Je suis partisan du semis direct »

Patrice Le Callonnec est le responsable de l’outil. Son gaec produit du lait bio. Hormis le maïs et la prairie, il implante quasiment toutes ses cultures avec ce semoir. «Je suis partisan du semis direct. Même si en bio, cela reste compliqué, c’est avec ce genres d’outils qu’on peut envisager s’en approcher», explique l’agriculteur roué aux associations de cultures.

Distribution du semoir

Les utilisateurs classent l’accès à la trappe pour la pesée et la vidange du côté des défauts de ce modèle. Ils soulignent en revanche sa grande simplicité d’utilisation et de réglages.

«L’intérêt, c’est qu’il répond à toutes les demandes», aussi bien en termes d’espèces cultivées que de niveau de préparation du sol. Cet atout de la polyvalence est primordial pour la cuma. D’une part, elle table sur une surface annuelle supérieur à 500ha. Ensuite, «il faut toujours avancer en prenant en compte le fait qu’il faut répondre à un groupe.» Le responsable retient que cet investissement correspond à «une belle avancée.» Et la cuma a su la rendre assez accessible. En restant, par exemple, sur une envergure de 4m, l’idée était que tous les adhérents disposent de la puissance pour l’entraîner.

Peu de puissance et faible consommation

Le trésorier de la cuma, Sylvain Brient, est un autre des utilisateurs principaux du Pronto. Il relève ce faible besoin de puissance. Avec les 130ch de son tracteur personnel, «ça fonctionne très bien en intervention directe ou sur sol bien préparé. En revanche, en reprise de labour, il faut bien 170ch. Donc dans ce cas là, je prends le tracteur de la cuma.» De la même manière, les acheteurs ont opté pour la trémie de chargement. Ainsi, même les adhérents n’ayant pas de chariot télescopique peuvent utiliser ce semoir. Les deux représentants de la cuma Morbihannaise ajoutent enfin qu’un tracteur avec deux distributeurs hydrauliques suffit pour actionner l’engin.

Les responsables de la cuma devant le semoir

À Mauron (56), Sylvain Brient et Patrice Le Callonnec se montrent très satisfaits du choix de leur cuma d’investir dans un semoir Pronto 4DC. La qualité du semis est au rendez-vous.

Il travaille vite et bien

«Le maximum que j’ai fait jusqu’ici, c’est 32ha dans une journée», expose Sylvain Brient. À presque 10km/h, l’outil propose déjà un débit de chantier intéressant. «Pour semer une association avoine-pois par exemple, nous n’avons plus besoin de mélanger en amont», précise Patrice. Surtout, en un passage, l’agriculteur implante les deux espèces, chacune à la dose et la profondeur les plus adaptées. Et le trésorier reprend: «Notamment sur pois protéagineux ou céréales, j’ai observé que la levée était de bien meilleure qualité», depuis qu’il travaille avec le nouveau semoir de sa cuma.

Semoir avec l'option trémie de chargement

Le chargement de la semences est possible sans engin de levage.

L’agriculteur a réduit ses charges

Si elle a investi de l’ordre de 100.000€, la coopérative facture son Pronto à hauteur de 26€/ha. «Il n’y a pas d’outil animé, donc nous consommons assez peu de carburant.» Tandis que ce type d’équipement permet de restreindre le nombre de passages de travail du sol. Chez lui, le trésorier a fait ses comptes. «Depuis que je l’utilise, j’ai réduit mes charges d’implantation des cultures d’environ 50€/ha en moyenne. Sur une SAU de 100ha, cela représente une économie nette appréciable.»

À lire aussi: