Obligation de moyens, pas de résultats

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Obligation de moyens, pas de résultats

lLs exploitants qui sollicitent différentes entreprises ETA dans l’espoir de gratter un peu sur le prix des prestations, deviennent rares, selon Benoît Pasquereau, .

L’ETA Pasquereau, en Indre-et-Loire, réalise des prestations de travaux intégrales. Avec des niveaux d’appui différents selon le type de client.

Les clients de la Sarl Pasquereau sont en très grande majorité fidèles. Benoît Pasquereau, cogérant, observe que les exploitants qui sollicitent différentes ETA, dans l’espoir de gratter un peu sur le prix des prestations, deviennent rares. Hormis quelques exploitants qui réalisent eux-mêmes une partie du travail, l’entreprise réalise, chez la majorité de ses clients, l’intégralité des travaux, du semis à la récolte, en passant par l’apport de fumure et les traitements phytos. Cette intervention est jugée comme la plus délicate, tant les facteurs qui conditionnent sa réussite sont déterminants… « Nous tenons à jour le cahier phyto de l’exploitation. En revanche, c’est toujours le client qui achète les produits. Le stockage peut être réalisé sur son exploitation ou sur notre site pour des raisons d’organisation », précise Benoît Pasquereau.

Trois types de clients…

L’entreprise opère différemment selon les clients. Et distingue trois catégories.

  •   La première concerne un tout petit nombre d’exploitants qui délèguent l’intégralité des travaux et s’en remettent entièrement au conseiller agricole et à Benoît Pasquereau pour décider des interventions. Y compris le plan de fumure.
  •   Le deuxième groupe va seulement déléguer la réalisation des travaux. Les modalités d’intervention seront co-décidées avec les exploitants et éventuellement le conseiller agricole.
  •   Dans la troisième catégorie, on va seulement réaliser les interventions. C’est le client qui décide lui seul des modalités d’intervention, telle que la dose de semis ou le choix des traitements phytos.

L’entrepreneur se refuse à garantir un niveau de rendements. « En revanche, je m’engage sur une obligation de moyens (respect des normes, qualification des salariés, recours à des OAD tels que BASF pour les traitements fongicides ou Farmstar pour l’apport d’azote…). Et je fais signer un contrat annuel de prestation reconduit tous les ans avec le prix total de l’ensemble des travaux qui seront effectués. » Pour faciliter l’organisation de son travail, l’entreprise utilise principalement le logiciel de gestion parcellaire Géofolia. « Nous opérons sur un territoire assez concentré (30 km maxi) de manière à pouvoir être réactif, sans perdre exagérément de temps sur la route. Sur l’ensemble de l’itinéraire cultural, nous gardons la main sur la programmation des interventions pour optimiser nos déplacements. Pour équilibrer les périodes de moissons entre tous nos clients (2 600 ha de cultures pour cinq moissonneuses), nous intervenons une ou deux journées entières chez chacun d’eux, avant de revenir une seconde fois pour terminer définitivement la récolte. Mais je n’effectue pas en leur nom de déclarations PAC. C’est une obligation administrative de plus en plus compliquée. »

…Un seul tarif

« On n’a qu’un seul tarif de travaux, quelle que soit la taille de l’exploitation du client, explique Benoît Pasquereau. En revanche, selon le type d’itinéraire cultural, entre semis direct ou itinéraire classique, les tarifs facturés seront modulés, avec une différence d’environ 65 €/ha. Les prestations supplémentaires, telles que le transport des récoltes, font l’objet d’une facturation à part. »

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