Pulvérisation : quels facteurs de réussite ?

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Pulvérisation : quels facteurs de réussite ?

la fdcuma de la Vienne est accréditée pour réaliser les contrôles de pulvérisateurs.

Il existe deux facteurs majeurs de réussite en matière de pulvérisation de produits phytosanitaires : les conditions d’application et le choix de la buse. Détails.

Plusieurs facteurs sont déterminants pour que les conditions d’application soient optimales et ainsi réussir son chantier de pulvérisation.

Conseils d’application pour réussir sa pulvérisation

Tout d’abord, il faut en effet tenir compte de différents éléments qui interfèrent :

  • L’hygrométrie. C’est un critère très important pour la pulvérisation. Une faible hygrométrie va entraîner l’évaporation des gouttelettes les plus fines, tandis qu’une forte hygrométrie engendrera une suspension du produit et donc une perte d’efficacité.
  • La rosée. Il faut privilégier un traitement en bas volume en présence de rosée pour une efficacité optimale.
  • Le vent. Il présente deux facteurs majeurs à bien prendre en compte : l’assèchement des surfaces foliaires et la dérive du produit à la zone ciblée. Pour ces raisons, il est intéressant d’effectuer son intervention lorsque le vent est calme. Généralement en début de matinée et après le coucher du soleil. Pour rappel, la vitesse maximale du vent pour appliquer des produits phytos, est de 19 km/h.
  • La température. C’est un facteur souvent déterminant sur l’efficacité et la sélectivité du traitement. Il importe ainsi d’éviter les amplitudes thermiques jour/nuit, supérieures à 15 °C. Cela pourrait provoquer des défauts de sélectivité.
  • Le délai avant la pluie. Le dernier élément à prendre en compte est le délai avant la pluie. L’intervention doit se faire au moins 2 heures avant un passage pluvieux pour une efficacité optimale. Sans quoi votre traitement pourrait subir un lessivage plus ou moins important en fonction de la pluviométrie.

Le deuxième facteur de réussite pour la pulvérisation concerne le choix de la buse

En premier lieu, il convient de vérifier d’abord l’angle de la buse. Généralement, celle-ci possède deux types d’angle, 80 ° ou 110 °, vérifiables sur la buse. Le réglage de la hauteur de rampe dépendra de l’angle de la buse. Le but est d’obtenir dans tous les cas un triple recouvrement au niveau de la cible. À 80 °, la hauteur de rampe sera à 90 cm de la cible. À 110 °, elle sera à 50 cm de la cible.

Ensuite, vient le calibre de la buse qui permet de définir le débit en l/min pour une pression donnée. Il y a un chiffre et une couleur de buse. Les plus courants sont le jaune, lilas, bleu et rouge. Le calibre est représenté par les deux derniers chiffres de la référence de la buse. Du calibre de la buse dépendra le volume/ha défini au préalable, en sachant que la vitesse d’avancement et le nombre de buses par mètre, devront être pris en compte également. Pour connaître le débit, il faut utiliser cette formule : débit (l/min) = volume/ha (l/ha) x vitesse (km/h) x écartement des buses (cm) / 60 000.

Angle de la buse (110 °) et calibre de la buse (02).

Conseil de réglage

Je désire traiter ma parcelle à 100 l/ha à 10 km/h, avec des buses espacées tous les 50 cm, le débit des buses sera de 0,83 l/min pour une buse. En obtenant cette valeur de débit, il faut ensuite la reporter au tableau (ci-dessous) pour obtenir la pression et le calibre optimal de la buse pour la pulvérisation.

Les conditions du traitement dépendent du calibre de la buse

Réussir sa pulvérisation est aussi conditionné par le choix de la buse.

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