Et si on se tournait encore plus vers le collectif ?

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Et si on se tournait encore plus vers le collectif ?

Dans le cadre des accompagnements de GIEE, les groupes peuvent profiter de conseils terrain venant d'experts. (©Frcuma BFC)

Le travail en groupe propose de nombreux avantages et offre de nombreuses opportunités mais comporte aussi des défis à relever. Quels sont les avantages et inconvénients d’un tel fonctionnement ? Quels prérequis et bonnes pratiques permettent de garantir la réussite d’un projet collectif ?

Déjà membre de votre cuma, le collectif vous semble déjà bien concret ? Certaines cuma ont décidé d’aller plus loin et de se lancer dans l’intercuma, dans un GIEE (groupement économique et environnemental) ou encore travailler étroitement avec les entreprises voisines. Et le réseau des cuma les accompagne. Retour sur le travail collectif en cuma.

Travail collectif en cuma : partager un matériel, mais pas que…

Le partage est l’un des principaux atouts du travail collectif en cuma. Mais pas uniquement du matériel. Outre sa mutualisation par la cuma, c’est aussi un partage d’expériences, de compétences et d’idées. Ces échanges renforcent les liens entre agriculteurs, favorisent l’apprentissage et permettent une dynamique d’innovation. La mutualisation des ressources est également un moteur économique qui permet de réduire les coûts, d’accéder à du matériel plus performant et de réduire le risque lors d’investissements innovants.

Travailler ensemble n’est pas sans contraintes et la communication est l’un des principaux défis. Les discussions en groupe peuvent permettre d’aboutir à de meilleures décisions collectives que celles individuelles. En revanche, le processus peut s’avérer plus long et parfois frustrant sans aboutir à une décision satisfaisante. Sans un cadre clair, ces différences de points de vue peuvent ralentir la dynamique collective.

GIEE en exemple

Pour aller plus loin collectivement et travailler des aspects techniques du métier d’agriculteurs, certains adhérents d’une ou de plusieurs cuma se lancent dans une GIEE (groupement d’intérêt économique et environnemental). L’accompagnement est alors un levier important pour initier une dynamique de groupe.

« Nous accompagnons les groupes en leur amenant de la matière à leur réflexion et établir un planning », explique Éric Pelhate, animateur à la frcuma Grand Est. Pour cela, ils mettent en place des ateliers permettant d’échanger sur les questions que les membres du collectif se posent ou des expérimentations avec un accompagnement technique. L’objectif reste le même, créer une émulation et des échanges entre pairs.

« Ça ouvre l’esprit. Ces échanges dans ce cadre-là permettent de repenser nos systèmes et notre métier », souligne un membre d’un GIEE.

collectif cuma giee

L’objectif des GIEE est de créer une émulation et des échanges entre pairs. (©frcuma BFC)

Vers l’intercuma ?

À l’image d’une journée organisée entre un agriculteur en agriculture de conservation des sols et deux GIEE du Jura et du Doubs. L’objectif était de proposer une formation sur le sol, la plante et l’animal. « Lors des échanges, de nombreux thèmes innovants ont été abordés, ajoute l’animateur. Homéopathie, crédits carbone ou encore pâturage d’interculture. »

La rencontre de l’autre était au centre de ces échanges. Échanges qui débouchent souvent sur la mise en place de nouvelles pratiques, voire sur du partage de matériel en intercuma pour tester de nouvelles méthodes.

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