Le besoin de soutien des groupes de cuma évolue

Partager sur

Le besoin de soutien des groupes de cuma évolue

La cuma des Sources, par la voix de son président Julien Gaschet (au micro) et de son trésorier Stéphane Plut (à sa droite), pointe la nécessité d'un accompagnement dans le quotidien et la stratégie.

Le développement de la cuma complexifie la charge des responsables. Le témoignage de trois cuma sarthoises le 1er février à Tresson éclaire sur les besoins d’accompagnement des groupes.

Appui aux responsables, installation, innovations. Le 1er février, lors de l’assemblée de la section fédérative sarthoise, trois témoignages reviennent sur ces enjeux stratégiques sur lesquels l’Union des cuma des Pays de la Loire entend orienter ses accompagnements sur les prochaines années. « 73 % des cuma adhérentes ont eu un contact direct avec l’Union des cuma au cours de l’année », relève déjà Philippe Coupard. Et de ces sollicitations auxquelles il répond, l’animateur retient une tendance : « Les interventions nécessitent de plus en plus de temps. » Car les demandes portent de manière croissante sur des sujets complexes. La gouvernance par exemple.

Accompagnement des cuma de plus en plus pointu

La cuma des Sources (Montaillé), fait partie de ces coopératives qui ont compté récemment sur ce type de soutien. Pour réussir un changement de bureau, « et trouver les bonnes personnes, nous avons sollicité l’Union », exposent Stéphane Plut et Julien Gaschet, respectivement trésorier et président actuels de la cuma d’une cinquantaine d’adhérents qui vient de se structurer en commissions. Au-delà des 14 administrateurs, cette organisation ouvre de nombreuses places essentielles à la bonne marche de la coopérative. « Un objectif de ce système est que tout le monde s’implique dans la cuma. »

Témoignage de la cuma de Jauzé sur l'installation

Adeline Langot et Maxime Couillard sont respectivement trésorière et président de la cuma de Jauzé. Il trouvent des avantages à la taille restreinte de leur coopérative, dont celui de la communication. « À 5 adhérents, on ne peut pas prendre de décision sans que tout le monde soit au courant. »

Au-delà des décisions stratégiques, la cuma des Sources compte au quotidien sur les services de son réseau. « Nous sommes adhérents depuis 3 ans au Gesac 72 », poursuivent les dirigeants. À l’origine, l’intervention du service d’assistance sur les tâches administratives devait soulager la charge du trésorier. « On constate que notre secrétaire nous aide sur beaucoup de choses au-delà de la comptabilité. Ce sont des courriers qui partent en temps et en heure. Plus de vigilance et de rigueur vis-à-vis des impayés. » Et les deux responsables observent que cela porte ses fruits.

Les installations attisent le dynamisme de la cuma

La directrice de l’Union des cuma, Julie Azéma, assure la transition : « Une autre cuma qui nous a sollicité pour se réorganiser, se redynamiser : la cuma de Jauzé. » Celle-ci, 5 adhérents pour 13 000 € de chiffre d’affaires, a en effet idéalement relevé le défi du renouvellement. Quand il s’installe il y a trois ans, Maxime Couillard devient président de la cuma un mois plus tard, à la suite du cédant de son exploitation. « Il faisait un peu tout à la cuma. J’ai tout de suite dit que je ne voulais pas prendre toutes les casquettes », nuance toutefois le jeune agriculteur, qui a sollicité Adeline Langot pour assurer la trésorerie. Elle aussi était en phase d’installation : « Ce n’est pas une très grosse cuma, donc ça simplifie les choses, mais il a fallu apprendre tout ça en même temps », concède-t-elle. D’autant que la cuma a évolué pour s’adapter aux nouveaux besoins, par exemple en investissant dans une faucheuse frontale.

Témoignage de la cuma la Cigale

Avec Jean-François Viot, salarié, et Jean-Yves Drouin, président, la cuma la Cigale démontre la pertinence d’envisager le développement des innovations à une échelle collective.

« Nous avons trouvé du matériel particulièrement en bon état. C’est très appréciable pour des jeunes installés », poursuivent les représentants de la cuma de Jauzé, pour justifier leur motivation. « Nos cédants ont travaillé pour ça. On se doit de continuer l’histoire. »

Encore des envies d’innovations

À l’autre extrémité du spectre sur le plan de la taille, la cuma départementale conclut la table ronde. Si sa vocation est de servir la dynamique d’innovation, la cuma la Cigale (pour Cuma Innovante pour Générer des Actions Locales et Environnementales), dévoile toute la difficulté de la tâche. Un millier d’heures de broyeur de paille, deux déchiqueteuses, quatre salariés… Depuis quatre à cinq ans, le développement des activités impressionne.« L’organisation des campagnes, le renouvellement du matériel, l’emploi… tout cela mobilise beaucoup d’énergie », analysent les représentants de la cuma la Cigale. « Aujourd’hui, nous cherchons surtout à consolider ces activités qui fonctionnent », avant d’ouvrir d’autres portes peut-être d’ici deux ou trois ans. Drone, nettoyeur de panneaux solaire ou ramasseur de pierres… les pistes ne manquent déjà pas.

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :