Les matériels à l’épreuve des essais de couverts végétaux

Partager sur

Les matériels à l’épreuve des essais de couverts végétaux

L’intervention des semoirs Horsch et John Deere s’est faite sur la dernière semaine d'août, après un été sec. Des précipitations sont venues dans la semaine suivante.

Une plateforme d’essais évalue la gestion des couverts végétaux. Les premiers résultats mettent en avant l’avantage économique des itinéraires d’implantation les plus simplifiés.

Le semis direct du couvert végétal permet de gagner du temps. Malgré le poids de l’outil, la méthode aide par ailleurs à réduire la consommation de carburant. En conséquence, en termes de coût ramené à l’hectare, elle se révèle la plus économique. Une plateforme d’essais de gestion des couverts à Saint-Just (35), au sud de Pipriac, compare différents modes d’implantation des couverts végétaux longs entre une céréale et un maïs.

L’essai d’implantation des couverts végétaux comparait trois semoirs

Couvert d'interculture en Bretagne sur un essai

La destruction des couverts est prévue le mardi 14 mars, avec une démonstration d’outils à disques, à dents et à bêches.

Trois semoirs différents ont donc mis en place une diversité de mélanges de la gamme Eureden. La modalité TCS, tout d’abord, impliquait un déchaumeur, puis le semoir Pronto en 3 m (Horsch). Les autres modalités s’opéraient en semis direct. D’une part avec un John Deere 750A (à disques) en version 3 m, d’autre part avec un Claydon Hybrid T4 (semoir à dents, 4 m).

Le couvert végétal implanté pour 71 €/ha avec un outil de 4 m

En semis direct ou en TCS, la réussite du couvert est assez similaire dans cet essai. En revanche, sur le plan économique, des différences s’établissent sur le coût d’implantation des couverts végétaux. La modalité TCS représente l’itinéraire le moins économique, conséquence du doublement des passages d’outils (déchaumage + semis). Entre les outils, la traction, la conduite et le carburant, le coût d’implantation calculé pour un hectare dépasse 110 € en TCS. En comparaison, le semis direct en 3 m se situe sous les 90 €/ha. Il s’approche même des 70 €/ha avec l’outil de 4 m d’envergure.

Semoir direct Claydon Hybrid

L’essai s’intéressait aussi au semis direct des couverts végétaux avec un outil à dents.

L’essai renseigne aussi sur les mélanges d’espèces

Les couverts végétaux les plus réussis sur cette plateforme sont semés sur chaumes, avec le JD 750A. Cependant, la mise en action du semoir direct à dents n’a pu se faire dans des conditions aussi favorables à la levée que dans le cas des deux autres matériels. Trois compositions de la gamme évaluée ressortent particulièrement : Couversol PRTA (phacélie, radis daïkon, trèfle d’Alexandrie), Couversol Biomax N (avoine rude, tournesol, phacélie, radis daïkon, niger) et Couversol Rapid + (moutarde, phacélie , radis daïkon, trèfle incarnat). Dans l’ensemble, la levée est relativement satisfaisante pour la phacélie et le radis. Indépendamment du semoir, ces espèces produisent de la biomasse. À l’inverse, les semis de tournesol, de niger, de moha, de trèfle d’Alexandrie ou de tagète ont relativement peu levé.

Bande d'essai de couvert végétal en Bretagne

La levée du couvert a été plus rapide sur la modalité TCS (déchaumage superficiel + semis) que sur les modalités semis direct. Cependant, la quantité de biomasse produite et le pourcentage de recouvrement sont aussi satisfaisants dans les bandes semées en direct le même jour.

Place aux méthodes de destruction

Le mardi 14 mars après-midi, la plateforme d’essais de gestion des couverts végétaux s’intéressera à leur destruction, dans le cadre d’une démonstration. Les organisateurs prévoient également de comparer trois types d’outils. Avec Lemken, Pöttinger, Agrisem et Claydon, disques, dents et bêches dévoileront leurs atouts pour ce chantier.

Pour plus d’informations, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :