4 questions pour préparer la relève du Président de la cuma

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4 questions pour préparer la relève du Président de la cuma

Michel Subileau fut pendant trente ans président de la cuma de Ricros.

Michel Subileau, président pendant trente ans de la cuma de Ricros, a veillé avec ses collègues à préparer sa succession. Il revient sur les clés d’un passage de témoin réussi.

La succession du président de la cuma doit s’anticiper. Voici 4 questions pour guider la préparation.

Comment trouver un candidat à la succession du président de la cuma ?

Afin de ne pas attendre le dernier moment, nous avons a commencé à y réfléchir deux ans avant ! Nous ne voulions surtout pas qu’en assemblée générale, il ne se passe rien pendant un quart d’heure, au moment où le sujet arrive sur la table. Nous avons donc envoyé un courrier explicatif sur la transition et la réorganisation nécessaires dans la cuma. Dans ce courrier étaient présentées toutes les tâches assumées par le président et le trésorier. Et on a invité les adhérents à venir en parler à une réunion.

Une dizaine de personnes sont venues. Ils savaient ainsi de quoi il était question. J’ai exposé tout ce que je faisais et tout ce que le trésorier Pascal Chantepie faisait également, car nous fonctionnions beaucoup en binôme. L’un des participants a accepté de prendre la présidence. À l’assemblée générale, on a proposé une nouvelle organisation. Les administrateurs élus ont entériné la nouvelle équipe de responsables avec David Rimoux à la présidence, Pascal Chantepie, trésorier, qui reste en poste (ce qui facilite la transition), Florent Gibard à la vice-présidence et en même temps coordinateur de l’activité moissonneuse-batteuse qui représente beaucoup de responsabilités et Mickael Mac Grath, au poste de secrétaire.

Faut-il une période de transition ?

Je crois qu’il est nécessaire d’anticiper. Au minimum six mois, voire un an, avant un changement de présidence. Dans mon cas, le téléphone reste allumé pour accompagner mon successeur si besoin.

La fonction de président demande-t-elle beaucoup de temps ?

Notre groupe est une cuma assez petite de 62 000 € de CA avec une trentaine de matériels et une trentaine d’adhérents, sans salariés. C’est difficile de quantifier précisément le temps que cela prend. Ce qui est contraignant, est la temporalité des besoins. Parfois on peut être sollicité en pleine saison de travaux.

Quel est le profil pour être président de cuma ?

Quelqu’un qui a envie, c’est important. Et quelqu’un qui a la tête sur les épaules. Je crois que c’est globalement plus compliqué de gérer une exploitation agricole qu’une cuma ! Il est nécessaire de démystifier la fonction de responsable.

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