« Un moyen d’aller chercher du revenu »

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« Un moyen d’aller chercher du revenu »

Tom Fayat, éleveur allaitant et canard prêt à gaver à Nanthiat.

Que pensent les nouveaux installés des cuma ? Premier témoignage de notre série consacrés aux jeunes installés en Dordogne avec Tom Fayat, éleveur de bovins et de canards prêts à gaver à Nanthiat.

Je me suis installé le 1er janvier 2020 hors cadre familial. La ferme compte 80 à 90 mères limousines en système naisseur engraisseur. Les animaux sont commercialisés en taurillon 500 kg et en génisse lourde. Il y a également deux bâtiments pour canard prêt à gaver, pour lesquels j’attends des nouveaux lots pour le moment du fait de la grippe aviaire. L’essentiel de la SAU est en prairie.

Je n’adhère pas à une mais à six cuma ! Elles se situent toutes dans un rayon de 8 km autour de l’exploitation. Pour moi le principe est assez simple, lors de l’installation, je n’avais pas les moyens d’acheter du matériel. Et puis, d’une manière générale, ce n’est pas intéressant économiquement d’avoir tous ses équipements en propre. Pour moi, le matériel n’est pas une manière de gagner sa vie. Avoir un parc de machine important, je ne considère pas ça comme du patrimoine. Il y a une certaine logique à avoir sur ce point, un peu à l’image d’un chef d’entreprise. Il ne va pas acheter un équipement surdimensionné pour son usine dans le but de se faire plaisir. Je réfléchis de la même manière pour mon exploitation.

Acheter un téléscopique

J’ai uniquement en propre mon matériel de fenaison, une benne, une bétaillère et un plateau. Tout le reste est en cuma. Je viens juste de prendre des parts dans le nouveau Fendt Vario 210 d’une cuma voisine qui compte de nombreux producteurs de noix. Cela va me permettre de vendre mon deuxième tracteur et d’acheter un télescopique sur la ferme pour ne gérer que la manutention. Le tracteur de la cuma est destiné à la récolte des noix. Je n’y aurais pas accès pendant cette période, mais le reste de l’année, nous ne serons que deux ou trois utilisateurs et je vais pouvoir m’appuyer dessus pour les pics de travail, notamment la fenaison.

Il faut absolument y aller [adhérer à une cuma lorsqu’on s’installe]. Aujourd’hui c’est bien assez compliqué économiquement de s’installer et de réussir à vivre de son activité. Les cuma sont des outils incontournables pour s’installer. Il ne faut pas oublier non plus que l’adhésion à une cuma permet d’aller chercher des aides à l’installation supplémentaires.

la cuma, un confort pour les nouveaux installés

En soi, le fait d’avoir accès à du matériel récent et efficace est un vrai confort. C’est le cas avec le nouveau tracteur Vario, mais je pense également à du matériel plus petit comme l’enfonce pieux. Il permet d’avoir un rendu plus rapide et plus qualitatif que si je devais le faire à la main ou avec le tracteur. Sans l’outil de la cuma, il faudrait que je le fasse à main. Et puis, il y a l’aspect collectif. Il y a plusieurs types de chantier qui sont plus simples et plus rapides à réaliser ensemble. Dans mon cas, c’est l’enrubannage avec l’outil de la cuma de Nanthiat.

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