Fiscalité et diagnostic de méca : le ministre à l’écoute des cuma

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Fiscalité et diagnostic de méca : le ministre à l’écoute des cuma

Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau (à droite), au côté de Matthieu Goehry, président de la FNcuma (à gauche). Crédit: Alexis Grapy, FNcuma

Marc Fesneau a ouvert le forum des fédérations de cuma, le 28 septembre, en affirmant notamment sa volonté de proposer un diagnostic comprenant un volet mécanisation, à l'installation de chaque agriculteur. Sur le plan fiscal, le ministre de l'Agriculture s'est aussi montré ouvert aux propositions du réseau cuma.

La cordialité et l’humour étaient de mise: le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, est venu ouvrir le forum des fédérations des cuma le 28 septembre dans une ambiance détendue et constructive. Cette séquence a permis aux agriculteurs élus du réseau cuma de réinterroger le ministre sur ses positions. En s’appuyant sur une grande consultation, et dans le sillage du travail de prospective Cuma 2030, la Fédération nationale des cuma a en effet rédigé un livre blanc, portant la notion de « mécanisation responsable« .

15 propositions pour la mécanisation responsable


Un concept décliné sous forme de 15 propositions concrètes, pour la plupart déjà expérimentées sur le terrain. Le réseau cuma entendait donc obtenir des assurances du ministre sur ces mesures, au moment où les équilibres budgétaires et la PLOAA se dessinent.

Le ministre s’est voulu rassurant quant à son « tropisme cuma »: « les prises de risque, dans dans les phases de transition, sont mieux assumées en groupe que seul, » a-t-il résumé.

« Les nouvelles fonctions de l’agriculture (production d’énergie, de biomasse, stockage du carbone) s’organisent mieux en collectif que seul. Enfin, « on a besoin que les charges de mécanisation soient maîtrisées, pour l’acquisition des matériels bien sûr, mais aussi pour l’accès et la maîtrise de l’innovation, » a-t-il indiqué. Avant de mettre l’accent sur les technologies robotiques.

Crédit d’impôt « mécanisation collective » pour un montant de 3 000 €

L’une des propositions phares portées par le président de la fncuma, Matthieu Goehry, et ses deux secrétaires généraux, Pierre Supervielle et Philippe Martinot, portaient sur un crédit d’impôt « mécanisation collective » à hauteur de 3 000 €. »

La fncuma soutient aussi un diagnostic de mécanisation à l’installation, sujet repris dès le début de son intervention par Marc Fesneau qui s’engage sur un diagnostic global, « avec un volet mécanisation ».

Le ministre de l’Agriculture a également accueilli avec attention les propositions sur une forme de volontariat destiné à faire découvrir les métiers agricoles.

Tout comme la proposition de la fncuma à apporter son expertise en agroéquipement au Plan France 2030. Sur ce thème, il a aussi indiqué la présence « de nombreux ministères et experts autour de la table, mais j’entends que vous souhaitez amener votre expertise. »

Mais aussi la possibilité d’abonder sous l’angle de la transition, plutôt que des compensations, la fin des avantages fiscaux du GNR. « Je suis très preneur de vos éléments », a souligné le ministre de l’Agriculture sur ce point.

Vers plus de souplesse sur le statut des cuma ?

Marc Fesneau a également insisté lors de ses échanges avec Matthieu Goehry, Philippe Martinot et Pierre Supervielle, sur la nécessité de « redonner envie, de ne pas construire des collectifs basés sur la contrainte ». Mais aussi de mettre davantage de souplesse par rapport aux questionnements actuels. Un pas vers davantage de souplesse au niveau des statuts cuma ?

Le ministre de l’Agriculture a en outre soulevé un sujet important selon lui: « Il faut que nous réfléchissions ensemble à la manière de protéger les cuma, lorsque les adhérents subissent des aléas climatiques », a-t-il indiqué. « Les cuma amoindrissent les risques pour les agriculteurs, mais il faut également prêter attention aux risques auxquelles elles-mêmes sont exposées. »

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