Microméthanisation en voie solide discontinue : c’est cohérent !

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Microméthanisation en voie solide discontinue : c’est cohérent !

La microméthanisation en voie solide discontinue répond aux attentes de l'éleveur laitier.

Olivier Touzard est installé en Gaec avec son épouse Maryse, à Meurcé, entre Le Mans et Alençon. Leur exploitation produit du lait, 530 000 l/an, avec 55 vaches et 115 ha dont la moitié sert aux cultures de vente. Elle intègre aussi une production de biogaz en voie solide.

L’aventure d’Olivier Touzard avec la méthanisation débute dans le cadre d’un projet collectif qui n’ira pas à son terme. Convaincu par l’aspect développement durable de la microméthanisation solide, l’éleveur laitier persévère. « Soit je rejoignais un gros projet collectif mais avec un rayon de collecte de 30 km de la matière, j’ai trouvé que ça faisait beaucoup de transport. Soit je démarrais en individuel », confie Olivier.

Quatre digesteurs Ener’Silo sur la ferme

« J’ai rencontré Enerpro au Space à l’époque où ce n’était encore qu’une start-up », raconte l’éleveur. Il s’est orienté sur la microméthanisation par voie solide discontinue car il ne souhaitait pas gérer de lisier. De plus, pour l’agronomie du sol et son complexe argilo-humique, il voulait garder l’humus de la matière du digestat. « Par rapport à la voie liquide, je réalise une importante économie d’énergie sur l’incorporation et le malaxage », complète-t-il.

Maryse et Olivier Touzard élèvent 55 vahces laitières et produisent de l'électricité

Maryse et Olivier Touzard, associés du Gaec de l’Ormeau.

« Autodidacte », comme il se définit lui-même, il fait beaucoup par lui-même : maçonnerie, électricité, charpente, plomberie chauffage… Au final une seule entreprise de génie civil interviendra sur son projet. Tout le reste, c’est de l’auto-construction. « J’ai économisé les subventions de l’État que je n’ai pas touchées car les critères d’obtention des aides ne sont pas adaptés à la microméthanisation », regrette l’éleveur.

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Le cycle de production dure six semaines

Son unité de microméthanisation solide comprend quatre digesteurs Ener’Silo de 250 m3, qu’il alimente par télescopique. Six semaines après il récupère le digestat. Ainsi la production annuelle du moteur cogénérateur de 64 kW s’élève à 450 000 kWh. « Ça équivaut à la consommation électrique de 85 foyers », se félicite Olivier Touzard. Et si aujourd’hui, la chaleur est utilisée pour le process, elle servira à l’avenir pour aussi chauffer ses deux maisons. L’installation est prête.

Moteur de cogénération installé sur l'élevage laitier

Le moteur de cogénération développe 64 kW.

Microméthanisation : un solide complément de revenus

Raccordée au réseau depuis mai 2021, la première année, l’unité a tourné 8 250 h, puis 8 400 h l’année suivante. L’éleveur, qui table sur 8 600 h de fonctionnement cette année, conclut : « Clairement la méthanisation est un sérieux complément de revenus de l’atelier lait. C’est dans la continuité logique et cohérente de mon élevage : J’utilise la matière que mes vaches produisent pour obtenir de l’électricité, la forme d’énergie la plus aboutie. Et grâce au processus de méthanisation je désodorise, j’hygiénise et je stabilise ma matière épandable. »

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