[Portrait] Nicolas Gardan, 26 ans, salarié de cuma à La Chapelle-Janson

Partager sur

[Portrait] Nicolas Gardan, 26 ans, salarié de cuma à La Chapelle-Janson

La cuma la Travailleuse a recruté Nicolas Gardan en janvier 2022.

Un an et demi qu’il assure des travaux de la cuma la Travailleuse et participe à ses projets. Nicolas Gardan témoigne de la richesse du métier.

Depuis janvier 2022, Nicolas Gardan, entretient et conduit le matériel de la cuma la Travailleuse. Le fils d’agriculteur installé en Mayenne s’était orienté très tôt vers le domaine agricole. Tout d’abord en réalisant un Bac STAV, suivi d’un BTS. Puis, pour améliorer ses connaissances en mécanique agricole, Nicolas complétait sa formation avec un CS conduite et maintenance, suivi d’un titre pro technicien de maintenance. Après ses études, il étoffe sa connaissance du milieu agricole en réalisant différents contrats : mécanicien agricole en concession, salarié en exploitation agricole, puis au syndicat d’eau…

Du terrain et de l’ordinateur pour Nicolas Gardan, salarié de la cuma

Quand la coopérative de La Chapelle-Janson le recrute, c’est principalement pour qu’il intervienne sur la partie atelier et qu’il vienne en appui sur de la conduite. « À la base, je consacrais 60 % de mon temps à l’atelier et le reste à la conduite », précise Nicolas Gardan. Au bout d’un an, la proportion du temps de mécanique est moindre, avec la demande toujours croissante sur les missions de conduite. Néanmoins, la baisse d’activité en période hivernale devrait permettre de remettre un peu plus les pieds dans l’atelier. Quoi qu’il en soit, Nicolas Gardan touche déjà à bien d’autres aspects du métier. Du fait de sa présence régulière au hangar de la cuma, il encadre un apprenti et un stagiaire avec Adrien Rete, le responsable salarié.

L'agriculture de précision intéresse le chauffeur de cuma

Nicolas Gardan avoue « un attrait pour l’informatique et les nouvelles technologies. »

De la même manière, le jeune homme de 26 ans assume déjà certaines responsabilités administratives. Il prend en charge le planning lorsqu’Adrien est absent, par exemple. Il intervient aussi sur la gestion de certains outils informatiques et nouvelles technologies. À partir d’un formulaire rempli par les salariés lors des pleins des tracteurs, il suit les consommations de carburant en fonction des activités depuis son ordinateur. « Je ne pensais pas faire d’informatique ici. Mais c’est une chose avec laquelle j’ai toujours été à l’aise », glisse le salarié.

Précisons notamment que la cuma est équipée depuis 2018 de boîtiers Karnott pour suivre l’activité des matériels attelés par les adhérents, ou celle de ses automoteurs de récolte dans les autres cuma.

Les outils de travail du salarié de la cuma n’ont pas fini d’évoluer

Les projets autour des nouvelles technologies ne manquent pas à la cuma la Travailleuse. Depuis l’achat d’un distributeur d’engrais Isobus, capable de réaliser de la modulation intra-parcellaire, elle propose une prestation de création de cartes et d’apports d’engrais modulés grâce à un module 365 FarmNet.

Pour le moment, ce système permet de mieux répartir l’engrais dans la parcelle, mais l’idée serait d’aller encore plus loin et de calculer une dose adaptée à la parcelle afin de répondre encore mieux à la demande des cultures. Nicolas Gardan est en charge de ce dossier. « Aujourd’hui, on fait les cartes de modulation et d’apport d’engrais. Pour certains, nous réalison juste les cartes de modulation, puis ils se débrouillent pour épandre l’engrais. »

Améliorer la gestion des lignes de guidage

Les technologies présentes dans la cuma permettent d’optimiser les largeurs des matériels. Avec un déchaumeur de 5 m ou encore des rampes de pendillards de 24 m, le guidage est devenu un outil indispensable. Sans lui, des matériels de ce type ne valoriseraient pas pleinement leur envergure. À la cuma la Travailleuse, dont le parc a vu l’arrivée en nombre d’automoteurs de même marque, l’idée pour cet hiver sera de se plonger dans la gestion des lignes de guidage.

« On souhaite réenregistrer chaque exploitation, les sites et les parcelles », s’enthousiasme Nicolas Gardan. « Comme ça, il n’y a plus qu’à faire la ligne GPS. Cela permet d’en extraire les données. Autrement nous avons parfois trois fois la même parcelle pour un même adhérent, voire trois fois le même adhérent. Nous pourrons même faire en avance nos lignes (de guidage) si besoin. »

Son témoignage montre à quel point les technologies sont devenues un plus pour les cuma. Le matériel récent, conjugué aux bonnes conditions de travail (par exemple avec le guidage) est une réelle force d’attractivité pour recruter, notamment des jeunes.

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :