Découvrez dans cet article tous les enjeux majeurs en gestion et management dans le secteur agricole en septembre 2025. Au programme : infos sur la digitalisation pour le paiement des cotisations, retour sur l’aide au répit administratif, tout savoir sur le Tesa simplifiée, et plus encore.
Aide au répit administratif
La MSA a créé l’aide au répit administratif suite aux mobilisations agricoles de 2024, pour prévenir l’épuisement professionnel. Ce dispositif renforce le plan de prévention du mal-être agricole en finançant des prestations ponctuelles d’assistants administratifs intervenant directement sur l’exploitation. L‘expérimentation de 2024 a profité à 400 exploitants pour un montant moyen de 1 270 euros, avec un budget total de 845 000 euros.
L’élevage bovin et ovin est la filière la plus représentée (45%). Les prestations couvrent le secrétariat administratif (71%), les obligations réglementaires (15%), et le soutien numérique (14%). Une étude qualitative de 2025 confirme des bénéfices immédiats et tangibles comme la résorption des retards.
Ce dispositif innovant est un outil complémentaire indispensable à l’accompagnement global des assurés en situation de fragilité, offrant un cadre rassurant.
Un marché en mutation
« Les chocs géopolitiques et géoéconomiques conditionnent les mouvements du marché, au point que leur prépondérance apparaît supérieure à celle des fondamentaux habituels du marché », analyse Thierry Pouch, économiste et chercheur, dans le bulletin d’Analyses et perspectives des Chambres d’agriculture d’août 2025.
« Les agriculteurs auront à tenir de plus en plus compte des grandes orientations stratégiques que prendra la mondialisation d’ici à 2050, voire à 2100 », résume-t-il.
Un Tesa simplifié
Le « Tesa simplifié » est adapté à la déclaration des saisonniers et des travailleurs en contrat court (3 mois maximum). Il vise à faciliter les démarches des très petites exploitations et des très petites entreprises agricoles. Gratuit et accessible sur msa.fr ou via l’application mobile « ma MSA & moi », il permet de réaliser onze démarches en une seule déclaration unique.
Il édite bulletin de salaire et déclaration préalable à l’embauche rapidement, et procède automatiquement à la génération de la Déclaration Sociale Nominative (DSN) et au prélèvement mensuel à la source de l’impôt des salariés.
La MSA accompagne les employeurs avec des tutoriels vidéo, une foire aux questions, un guide d’utilisation pas à pas, et des webinaires d’information.
Digitalisation pour le paiement des cotisations
Le formulaire Cerfa permettant d’exercer l’option pour le paiement trimestriel des cotisations sur salaires est désormais disponible en ligne, et plus uniquement en version papier.
Pour réaliser la démarche en ligne, l’employeur se connecte à son « espace privé entreprise » sur msa.fr. Ensuite, il se rend dans « Mes services et démarches », rubrique « Cotisations ».
Portage lors des transmissions d’exploitations
Interrogé par Entraid Médias, Pierre Brousseau, directeur d’Alteor Transaction identifie trois solutions de portage du capital lors des transmissions agricoles complexes :
- le portage foncier par la Safer ;
- le recours à des membres de la famille (souvent via un GFA familial) ;
- l’aide d’investisseurs privés.
Ces derniers, souvent d’anciens agriculteurs retraités, investissent dans le foncier agricole. Ils font un bail à long terme à un jeune agriculteur, offrant des abattements sur les droits de succession.
La Safer peut aussi se substituer à l’acheteur. Il peut devenir propriétaire et mettre en place une location. Ainsi qu’un engagement d’achat par le repreneur à horizon 5 ou 10 ans, ce qui allège la charge financière initiale.
Trouver son associé grâce aux réseaux sociaux
Le CER France met en lumière les témoignages de deux jeunes agriculteurs. Hugo Barraille et Florian Gibaud, devenus cogérants d’un Gaec en Haute-Loire, se sont rencontrés via Facebook. Florian a posté une annonce intitulée « Ferme de montagne cherche porteur de projet » dans un groupe d’agriculteurs. L’annonce décrivait l’exploitation et sa conception de l’agriculture, complétée par une vidéo de présentation pour la rendre plus attractive.
Hugo, qui avait lui-même déposé une annonce, était insatisfait du processus classique, jugé trop administratif. Il a été contacté directement en message privé par Florian. Après des échanges et 15 mois de stage suivis d’un an de salariat, ils se sont associés au 1er janvier 2025.
Le binôme juge ce fonctionnement plus personnel et rapide. Il permet un premier tri basé sur le « feeling », brisant les barrières traditionnelles.
Vrai ou faux ? L’utilisation des services d’une cuma suffit à établir la qualité d’associé coopérateur d’un agriculteur.
Faux !
La Cour d’appel d’Angers, dans un arrêt du 19 novembre 2024, a statué que l’utilisation régulière des services d’une cuma ne suffit pas à établir la qualité d’associé coopérateur. Cette qualité ne peut résulter ni d’un comportement implicite ni d’une relation d’usage, même ancienne ou répétée. Elle suppose un acte formel d’adhésion, tel que la souscription d’une ou plusieurs parts sociales, conformément à l’article R. 522-2 du code rural et de la pêche maritime.
Cet article impose aussi à chaque cuma de tenir un registre des associés. La preuve d’adhésion peut être rapportée par la présence dans le registre des adhérents et le paiement des parts. Complétés par la signature des statuts ou d’un bulletin d’engagement.
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