8 exemples qui démontrent que le désherbage mécanique en cuma, c’est possible !

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8 exemples qui démontrent que le désherbage mécanique en cuma, c’est possible !

Le désherbage mécanique se développe dans les cuma avec de nombreux avantages.

Pour faire face aux adventices, les agriculteurs peuvent compter sur plusieurs leviers mécaniques. En fonction de la cible visée, du stade de développement et de la culture en place, il faut parfois jongler avec différents outils ! Une large gamme de matériels peut répondre à la diversité des besoins et des situations. Cette mini-série vous présente 8 organisations de chantiers variées pour le désherbage mécanique en cuma.

Comment diminuer les coûts du désherbage mécanique?

Le coût total d’un chantier de désherbage mécanique comprend le coût d’utilisation du tracteur, de l’outil, du carburant et de la main-d’œuvre. Pour diminuer les coûts de chantier, la saturation des outils de désherbage et l’optimisation des débits de chantier sont des leviers sur lesquels on peut agir.

Selon la base de données issue des compatibilités des cuma, plusieurs hypothèses ont été prises en compte dans le calcul du coût de chantier d’une herse étrille et d’une bineuse :

  • prix d’achat moyen d’un tracteur de 160 ch : 102 000 €.
  • utilisation moyenne annuelle du tracteur : 600 h/an.
  • coût du GNR : 1,3 €/l.
  • coût de la main-d’œuvre : 23 €/h.

Les coûts de chantier pour une herse étrille

L’utilisation moyenne d’une herse étrille en cuma est de 300 ha/an. L’activité ne cesse de progresser et les groupes équipés combinent encore souvent passage de désherbage chimique et mécanique.

Ne pas négliger le temps de déplacement sur la route !

Il impacte de façon non négligeable le coût total du désherbage mécanique. Selon une étude sur les débits de chantier réalisée par le réseau cuma (notamment grâce à des boîtiers connectés) en considérant les temps de déplacement dans la parcelle et sur route, le débit de chantier d’une herse étrille de 12 mètres est de 5 ha/h, pour une tournée de 260 km.

Le coût de chantier est de 23 €/ha. Alors que le débit de chantier dans la parcelle est de 7,6 ha/h, engendrant un coût de chantier de 19,5 €/ha, avec les mêmes hypothèses.

Saturer l’utilisation du matériel pour optimiser les coûts

Les cuma qui ont une utilisation intensive réalisent un volume d’environ 500 ha/an. Il s’agit de groupes qui privilégient la disponibilité du matériel et dont les travaux sont groupés sur une période courte. C’est notamment le cas dans les zones où les cultures de printemps dominent et où les sols se travaillent au dernier moment. Pour ce volume d’utilisation et avec un débit de chantier incluant le temps de travail dans la parcelle et le temps de déplacement sur route, le coût de chantier de la herse étrille tombe à 14 €/ha. On divise ainsi par deux la part du coût de l’outil dans le coût de chantier.

Les coûts de chantier d’une bineuse

Il n’est pas toujours possible de cumuler les hectares. Cela dépend pour beaucoup des fenêtres d’intervention et des conditions pédoclimatiques. Pour l’utilisation d’une bineuse, il n’est donc pas rare que les compteurs s’arrêtent parfois à 150 ha. En cuma, l’utilisation moyenne de la bineuse est de 160 ha/an.

En considérant un débit de chantier de 1,7 ha/h incluant les temps de déplacement sur route (soit une tournée de 296 km) et pour une utilisation de 200 ha/an, le coût de chantier s’élève à 52 €/ha (pour une bineuse de 4,8 m). Lorsque l’on divise par deux l’utilisation de cet outil, le coût se trouve quant à lui multiplié par 1,6, soit un coût de 84 €/ha.

Les leviers pour faire baisser les coûts du désherbage mécanique

En résumé, pour faire baisser le coût du désherbage mécanique, il est préférable de commencer par avoir un potentiel important de surfaces engagées. Ensuite, il est nécessaire de s’organiser pour que tous les adhérents disposent de l’outil en temps voulu.

Les leviers? Réduire les déplacements inutiles en organisant au mieux les tournées, garder le même tracteur et spécialiser un ou plusieurs chauffeurs expérimentés.

8 exemples d’organisation de chantier pour optimiser le désherbage mécanique en cuma

  1. Cuma des Deux Vallées : quand bio et conventionnels mutualisent leur matériel.
  2. Cuma Armagnac : la conversion en bio comme levier de déclenchement.
  3. Cuma Epron de Surimeau : répondre aux besoins avec une large gamme de matériels
  4. Cuma du Lendou : 7 ha/h avec la houe rotative pour 2 €/ha
  5. Cuma de Couffouleux : 13 €/ha avec la désherbeuse Orbis. (A paraître le 21/05).
  6. Cuma Cuma DEI : un service complet avec bineuse à caméra 3D, tracteur et chauffeur. (A paraître le 23/05).
  7. Cuma plateau du Ger : le binage en service complet avec le salarié du groupement d’employeurs.(A paraître le 24/05).
  8. Cuma du Bocage : du matériel haut de gamme en service complet. (A paraître le 28/05).

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